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 catarsis (sahel)


                                                                 

Lucrecia Nunez
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kings and queens
Lucrecia Nunez

messages : 671 points : 249
multicomptes : magda
face + © : rosalía ©vocivus (ava) ice and fire (signa)
catarsis (sahel) 5da49287adccf3345d67154bb0fea933
âge : (vingt-huit ans) orgueil en piété contre l’immuable roue des secondes qui s’écoulent en années dans un sablier doré.
occupation : (responsable du charcoal’s, galerie d’art et restaurant) offrande en pâture pour les curieux, attire l’attention en haut sur un effet de cils alors que tout se décide en bas - troisième tête du cerbère assis sur le trône de (la muñeca, trafic d’arts)
statut civil : (célibataire volage) elle n’a besoin que d’elle-même et de toutes les étoiles dans le ciel. adorable écarlate, pathétique flamboyance déterminée à quérir quelques tendresses entre la douceur d’une paire de draps et la chaleur désarmante d’un corps qui l’empoigne.
adresse : (mulberry av #99) un loft lumineux bourré d’œuvres d'art en tout genre et de tissus créateurs, en plein cœur vivant de la ville.
sujets en cours : sahel(free)

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MessageSujet: catarsis (sahel)   catarsis (sahel) Empty
☆☆ Jeu 4 Juin - 8:26


catarsis
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sahel & lucrecia

Lucrecia est un animal sauvage déguisé en chat de salon. Le pelage lustré par les soins et l’image publique, alors qu'il se hérisse irrémédiablement chaque matin, que ses crocs salis se dévoilent quand la lumière se tamise. L'oeil fardé alangui alors qu'il se tient aux aguets constamment. L'instinct de survie en apesanteur, sur sa bouche qu'elle tord en moue à son envie. Il n'y a que ses lèvres teintées de rouge qui rendent justice à leur carnation naturelle. Rouges des dents d'enfant qui s'enfoncent dans la chair innocente, rouges de maquillage, rouges d'embrasser, de fiévreusement parcourir les éraflures des corps, rouges de vin. Toujours rouges. Et toutes les teintes de l'écarlate pour nuancer sa flamboyante insolence. Elle a brillé ce soir et s’en délecte encore alors que la soirée touche à sa fin. Il n’est pas encore l’heure de diriger les invités vers la sortie mais l’affluence se tarie en douceur, le bourdonnement des conversations s’apaise en conciliabules murmurés. Les oeuvres d’art l’étourdissent, Lu. Peut-être le champagne est-il un peu fautif également. L’ivresse ronronne dans ses veines, juste assez pour porter encore son corps fatigué, alourdi de tissus et de bijoux sur lesquels les lumières ricochent. Une soirée comme elle les aime, sans accroc majeur, des ventes aux prix exorbitants. Des esprits éblouis, enlevés par la fièvre de l’art, grisés d’alcool et de quelques poudres qui s’échangent sous le manteau. Et pour les irréductibles encore sur leurs deux jambes, l’essence suffisamment claire pour l’orgueil, la sensation de régner sur la nuit - au moins sur le Charcoal’s. L’antre de ce monde chamarré par leurs passions, ces murs témoins accueillent rires et cris, restent muets malgré les confessions pressées et les secrets qui s’étalent de l’autre côté des cloisons, dans les grands ateliers fermés. Elle est le coup de baguette magique, le claquement de doigts qui résonne pour attirer l’attention. Lucrecia est tous les artifices réunis, du battement de cils silencieux aux larmoiements terribles. Qu’ils la regardent, qu’ils ne la quittent pas des yeux car tandis qu’elle tournoie à s’en briser, le monde continue de tourner pour les merveilles qui s’esquissent sous les doigts de ceux qu’elle chérit. Ils sont talentueux, vêtus de leurs singularités en flottement. Kahlo étincelle déjà, s'épanouit dans ce nouveau rôle qu’elle occupe avec grandeur et ambition. Beksinski chatoie à sa manière, éclabousse en grande majorité. Sa signature circule parmi les plus spécialisés. Qu’en est-il pourtant de ceux d’entre eux dont l’art brille par sa capacité à se fondre dans les noms célèbres ? Dont la sensibilité exacerbée magnifie un calque parfait ? Lucrecia plisse sa bouche rouge, rouge vin, rouge rubis, rouge amour. La haute silhouette se détache en filigrane contre la pénombre de l’alcôve. Il est si grand, elle l’aime tellement. Ces liens frémissants et inaltérables - toile d’araignée dont l'élasticité peut tout supporter et la soie protège le coeur du cocon. Elle navigue entre les grappes de visiteurs éparpillés, au rythme de la musique d’ambiance, et finit par se glisser près de lui et de son profil marqué. Ombré. « A peso for your thoughts, cielo. » Le sourire étire ses lèvres, et il est moins brûlant, plus doux. Elle saisit deux coupes de champagne sur le plateau d’un serveur ondulant entre les esthètes, lui en glisse une entre les mains. L’alanguissement de fin de soirée arbore ses atours, de pensées brumeuses et d’humeurs éthérées. De fatigue bienvenue, celle qui rend cotonneux et malléable. Elle se demande sincèrement ce qui se trame dans les méandres de l’esprit de Sahel. Quels tempos font écho dans sa tête, quels langages s’échappent de ses regards de lune ? C’est l’incompréhension qui se dilate dans les élans d’amour pour cette famille qu’elle porte aux nues dans chacune de ses prières. C’est la marquise aux pieds nus qui sortiraient griffes et crocs pour protéger ceux qu’elle affectionne plus que son sang. Tournée vers la salle et les invités, elle détaille pourtant le profil du jeune homme à la faveur d’un contre-jour offert par les arrangements lumineux. « Are you really happy here? » Ici, dans l'ombre. Ici, ce soir, immense dans le clair-obscur. Ici, tous les autres jours, courbé sur les oeuvres qu’il façonne de ses doigts maculés dans l’intimité des ateliers.

traduction:
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Sahel Al Assad
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kings and queens
Sahel Al Assad

messages : 143 points : 810
face + © : tamino ; cosmic light (avatar), tumblr (icon), sial (sign)
catarsis (sahel) XR3uqLQh_o
âge : vingt-cinq ans, la jeunesse au bout des doigts et cette étoffe lui promettant de devenir quelqu'un.
occupation : restaurateur d'art pour le Charcoal's sur le papier mais la Muñeca coule dans ses veines ; faussaire spécialisé en sculpture et encadrement, ce don alliant minutie et magie.
statut civil : seul explorateur de ces eaux troubles que représente l'amour. amoureux de cette passion dévastatrice et l'âme encore intacte. les histoires s'enchaînent et l'amour, lui, résiste.
sujets en cours :

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MessageSujet: Re: catarsis (sahel)   catarsis (sahel) Empty
☆☆ Dim 14 Juin - 23:51



catarsis. -- lucrecia & sahel.

Sahel n’a certainement rien de l’animal sauvage, si ce n’est cette fougue parfois un peu trop dissimulée. Le chat, cependant, s’apparente davantage à celui qu’on compare à Claudel. L’habileté déconcertante de ses doigts érodés n’évoquent que talent et élégance, bien que sa silhouette élancée ne renforce cette image. De ses articulations se délectent un parfum de grandeur et d’honneur ; la loyauté l’entoure, fait de lui son compagnon pour ne finir par ne faire qu’un. Une seule et même personne qui le conduit jusqu’à cette seconde famille qu’il ne cesse d’encourager, d’adorer. Et puis ses doigts ne sont plus les seuls à leur service. C’est tout son être qu’il jette, à corps perdu dans le tourment de la Muñeca. Dans cette noirceur se confond sa brillance. Il apporte l’Orient et la douceur manquante à ce clan qui l’adopte, qui lui fait prendre compte de son talent et de sa valeur. Et parmi eux, elle est là. Tigresse au coeur élégiaque. Femme dont tous les regards et l’attention ne peuvent être détournés. Lucrecia. Charmeuse de serpents. De ses paroles, elle les enrôle tous, leur promettant alors le plus précieux des cadeaux. Leurs oeuvres aussi authentiques que fausses. Elle les fait tous briller les uns après les autres et c’est grâce à elle que tout fonctionne, qu’ils se permettent cette vie d’excès et de préciosité. C’est de ses iris aussi noires que le jais qu’il les observe. Ces hommes prêts à tout pour acquérir ne serait-ce qu’un fragment de leurs talents. Avide de leur frénésie, il se réjouit presque de les voir se battre pour honorer leurs travaux, pensant se confronter aux maîtres de l’art. Appuyé sous l’alcôve et ce sourire à peine visible sur les lèvres, il jubile d’avoir réussi à les duper et puis durant un court instant, il repense à ses origines ; l’homme qu’il était censé devenir, cette famille coincée en Colombie n’attendant que son retour tel le fils prodigue tant attendu. Mais tout devient vite flou, éparpillé parce que ses pensées ne parviennent pas à se stabiliser dans cet esprit dégoulinant. La champagne s’empare peu à peu de celui-ci, lui permettant d’installer une distance bien préférable à cet élan de nostalgie peu propice à la situation. Tout se chamboule lorsqu’il sent son parfum à ses côtés. Ses lèvres s’étirent davantage et il se retourne vers elle d’un geste aérien, comme s’il allait s’envoler d’un instant à l’autre. Son amour ricoche en lui et son regard s’illumine. Ce noir devenant perçant, comme si c’était encore possible. Encerclant la coupe de champagne qu’elle lui amène, il ne peut s’empêcher de poser son regard dans le vide, droit devant lui pour un instant. La chaleur de ses mots le réchauffe, autant le corps que le coeur. Que ferait-il sans elle ? Et il réfléchit. Est-ce qu’il est heureux ? Bien sûr. Comment ne pourrait-il l’être alors qu’il se trouve là, dans ce pays qu’il n’aurait sans doute jamais pensé voir un jour ? Alors qu’il n’était pas censé un jour faire de sa passion sa renommée et surtout, ne pas être destiné à une telle vie. Il aurait passé ses nuits sous ce ciel nuageux, grondant de bassesse et médiocrité durant des années s’il n’avait pas un jour sauté le pas, aussi dangereux soit-il. « How could I not be? Look at this, at you, at us. It’s a lot more than I was meant to do. » La douceur de son accent doré enveloppe ses mots, les protégeant et les transmettant plein de reconnaissance. C’est d’un amour insatiable qu’il l’observa enfin. Elle lui avait tant offert ; compréhension, chance et même admiration. Du bout des doigts, voilà qu’il touchait un avenir incertain mais dont il n’aurait jamais pu rêvé auparavant. Et c’est dans ces ateliers désordonnés, recouverts de matériaux que son bonheur se bâtit un peu plus tous les jours. « Are you? Happy?» Les bulles sucrées du champagne s’emparent de sa gorge, la picotant et il sait parfaitement qu’ils n’ont jamais réellement parlé de ça, de ces sentiments complexes et parfois effrayants. « Do you ever miss Colombia? » Paroles à peine perceptible, emportées dans un chuchotement peu contrôlé, alerté par la curiosité des hôtes. Ils s’encerclent dans cette intimité naissante que l’agitation extérieure ne peut troubler.

traduction:

(c) calaveras.
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