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 réponses wanou.


                                                                 

Wane Marshall
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kings and queens
Wane Marshall

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multicomptes : c. mcgrath & s. herrera.
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âge : déjà vieux. déjà mort. tu n'comptes plus les années puisque le temps t'indiffère. il est d'une longueur léthifère. trente neuf ans ; envolé l'bon vieux temps.
occupation : on t'avait chanté ses louanges, avant. on t'avait dit comme elle était fière, comme elle était belle. comme tu serais grisé. mais elle t'a souillé, l'armée. elle t'a appris à souffrir et ça, ça n'se dit jamais.
statut civil : elle était ivre de vie et toi, de sentiments. noël s'ébranlait dangereusement sur ton crâne mais t'as ployé l'treillis dans la poussière. et dans ses cheveux cramés par l'soleil, t'y as vu un sourire.
sujets en cours : theo ; hunter ; freya

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☆☆ Jeu 7 Mai - 16:03


push me out of the cold.
take me back in your arms.

freya & wane ☽ mai deux mille vingt.

rien.
il n'y a plus rien qui obstrue la vue du colosse effondré sur la couche des types qui n'osent plus franchir les frontières de cette intimité qu'ils ne savent plus conquérir. il est ce roi aux épaules lourdes de sable. roi écroulé, genoux à terre, aux portes d'un royaume sur lequel il ne règne plus. laissé à l'abandon, le lierre grimpe lentement sur les jambes nues des piliers qui retiennent encore le ciel sombre. et les édifices s'embourbent en silence, les ronces s'immiscent entre les briques. il n'y a plus aucune paume pour arracher au somptueux les épines d'une vacuité toujours plus affamée.
alors le roi respire dans la boue, fait frémir de son souffle las quelques ondulations timides sur les flaques du canapé. sa main sale trempe sans vie sur le parquet.
il se meurt d'une guerre que personne n'a déclarée et se bat avec des fantômes aux visages souillés par le sang et le plomb. il gît aux pieds d'un tas de pierres qu'il croit muraille. l'effort est trop grand. pourtant, derrière la fumée des combats, il y a une femme aux yeux tristes.

mais il n'y a plus rien, si ce n'est les cliquetis incessants qui viennent frapper tour à tour le crâne vide du cadavre mort hier soir, entre deux coussins. l'idée lui est venue, d'aller s'échouer sous les draps chauds d'un corps qu'il n'a pourtant plus touché. l'ivresse pour pitance, il s'est senti le courage au bout des pulpes de reprendre entre ses phalanges ce coeur qu'il a laissé tomber. une envie de grandeur, d'amour et de souvenirs. s'accaparer ce corps dont il a lui-même forgé la serrure et bouffé la clef.
mais l'idée est morte, elle aussi, avec l'ivrogne sur le divan.

à la mélodie d'une manucure peu soignée s'ajoute la caresse d'une voix désirée, mais sonnant comme le glas d'une nuit grasse en utopies noyées. marshall ouvre des yeux aux cils collés, aux rétines grises et à la conjonctive terne. la joue s'extirpe du tissu dans lequel elle avait prit racine et les ruines se redressent après un passage de l'avant-bras sur les lèvres humides. ça fait longtemps qu't'es là ? les mots se cognent dans un grognement tiré d'une trachée cramée par la nicotine mais elle seule possède les clefs du dialecte infâme de l'ivresse évaporée. les articulations sont dures et froides lorsqu'il s'assoit et enfile sans grâce le t-shirt venu mordre le coin de la table basse. le roi en caleçon et t-shirt froissé.
dans la voix éraillée du promis, l'affection et la culpabilité qui s'embrassent. car il s'en veut d'infliger à ces saphirs la vision chaotique d'un fiancé dévasté par des secrets qu'il n'arrive pas à cracher.

la carcasse se lève et s'approche de la nymphe réfugiée en haut de son fauteuil. et les lippes gercées s'égarent furtivement, pudiques, sur la tempe chaude contre laquelle il aurait imaginé faire battre son coeur cette nuit. il fuit ces yeux tristes et trouve refuge près de la machine à café, le nectar encore fumant et la démarche large et courbée de ces hommes trop forts pour se porter eux-même. j'me suis dis que, la voix plus claire s'arrête le temps de mettre une paume sur une tasse et un peu de tact sur les mots, j'me suis dis que t'aurais sûrement mieux dormi seule.
les rétines tombent avec le café et il n'ose relever le mufle. relever un regard dans le sien pour observer au fond de ses yeux comme il est pathétique, comme l'émerveillement de ce genou ployé s'est envolé avec le sable. il n'a plus vu ce sourire depuis longtemps, celui bordé de chantilly et aux lèvres saoules répondant un joyeux oui.

(c) calaveras.
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âge : déjà vieux. déjà mort. tu n'comptes plus les années puisque le temps t'indiffère. il est d'une longueur léthifère. trente neuf ans ; envolé l'bon vieux temps.
occupation : on t'avait chanté ses louanges, avant. on t'avait dit comme elle était fière, comme elle était belle. comme tu serais grisé. mais elle t'a souillé, l'armée. elle t'a appris à souffrir et ça, ça n'se dit jamais.
statut civil : elle était ivre de vie et toi, de sentiments. noël s'ébranlait dangereusement sur ton crâne mais t'as ployé l'treillis dans la poussière. et dans ses cheveux cramés par l'soleil, t'y as vu un sourire.
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☆☆ Jeu 7 Mai - 17:28


frapper nos têtes
contre les trottoirs.

hunter & wane ☽ mai deux mille vingt.

et c'est la gueule déconfite d'un vieil ami qui prend le large face à ces bras pieusement ouverts. wane avait envisagé le rire gras et l'étreinte musclée. il avait envisagé aussi les phalanges craquantes embrassants ses mâchoires déjà fracassées. mais certainement pas l'ignorance affective d'un fantôme flottant au-dessus du sol carrelé, bariolé d'un noir et d'un blanc stéréotype.
alors l'apparition lange passe son chemin et trouve bon d'adresser son postérieur à un des seuls meubles tenant bon. les mots sont vaches mais c'est de l'amitié qui transpire sur les tempes du vétéran alors l'aîné claque ses paumes contre les épaules de l'autre et beugle à qui veut l'entendre un tonitruant putain les gars, c'vieux trouduc prend une berge de plus. et marshall termine d'un rire dont on ne sait toujours pas s'il relève du grognement de l'ours ou de l'âne.
les autres s'envolent comme une nuée de moineaux, l'agacement sur la langue et le carmin qui sèche aux lèvres. puisque la dépression vient couvrir l'ivresse, alors les combats contre la déraison sont inutiles.

marshall capitule face au calme de son double et laisse à son tour sa carcasse s'échouer non loin de là. donne-lui c'que t'as d'mieux, c'est moi qui rince. la paume large de l'ivrogne s'étale sur le bois comme un bout de viande sur l'étal et dessous, quelques billets, sûrement trop, pour offrir aux yeux sombres un brin de reflet. piètre offrande à un frère plus qu'un ami, à ce colosse aussi abîmé qu'ils le sont tous.
le tenancier tourne les talons et le dos, prend la tangente et s'éloigne. le monde gronde encore entre les deux parois de ce crâne trop étroit pour les horreurs qu'il contient. la vue est incertaine mais le coeur bat encore avec force. il se tourne sur ce tabouret grinçant, le coude qu'il plante entre les bris de verre. qu'est-ce que tu fous là lange ? un brin de lucidité entre deux relents de tequila. wane porte l'affection sincère et les inquiétudes souvent justifiées. et surtout, l'art et la manière d'exercer l'inconscient indélicat qui aime à placer son gros doigt sur les problèmes que l'on aimerait tus. tu devrais être en train d'fêter ça entre les cuisses de pia. et la grâce d'un homme tombe de ses babines comme le cul du fond de verre qu'il vient de siffler sans savoir de quelle gueule proviennent les effluves inconnues.
alors l'ombre dépose devant vous les liqueurs demandées. et marshall attend la sentences.

(c) calaveras.
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☆☆ Jeu 7 Mai - 19:37


le sable et le plomb.

theo & wane ☽ avril deux mille dix-neuf.

les huit épaules tanguent au grès des caillaisses qui se plantent sous les roues de la jeep en fuite. et la balles fusent toujours, mais plus loin. elles ne chantent plus que tels des échos pudiques qui ricochent entre des ruines qu'ils ne voient plus, dont la poussière ne leur colle plus dans les narines. elles sifflent dans le ciel comme les filles du port sifflent les marins lorsqu'ils s'arrachent à l'horizon.
mais le bateau vogue à quatre roues crantées sur un océan ocre de sable où il est impossible de se noyer. les grains ne feraient que couler dans les gorges humides et ce sont les poumons brûlés qui imploseraient de cet air putride que les cadavres aux alentours offrent comme effluves. alors la mort serait lente et la vue, radieuse.

marshall ne lâche pas le menton las qui ballotte entre ses phalanges. les questions sont idiotes et les ricanements d'archie se heurtent aux paupières closes de l'endormi. les monstres sont taquins et l'humour a pour vocation de s'empiffrer du chaos ambiant. puisque les sourires sont faux et la misère réelle, ces hommes vêtus d'un vert passé s'entiche de celui vêtu de rien, si ce n'est guenilles et douleur.
et l'autre balbutie un nom d'une voix d'outre tombe. archie grimace à la vue d'un mort qui s'éveille : les ongles crasseux qui se plantent dans un poignet aussi sale. et cette voix. cette voix qui semble n'avoir été entendue depuis des vies entières. comme s'il était né dans la poussière, enfanté par le désert et recraché par le vent derrière ces barreaux branlants. comme s'il n'avait jamais vu le jour et que ses organes de parole n'avaient jamais fonctionnés que pour faire régner le silence.
putain cause plus fort, fais pas l'timide. archie se lasse et revient à l'observation d'un horizon sans fin tandis que le colosse lâche les mâchoires de l'estropié le temps d'un dernier effort, d'un dernier patronyme soufflé. tu vois quand tu veux. la paume trop lourde de marshall tombe sur le torse de mccullum qu'il flatte comme on flatte les côtes d'un chien.
et le geste arrache la douleur aux traits.

la jeep continue sa route et les filles, au loin, se sont tues sur le port.
il sort d'une poche, une des innombrables qui ornent l'uniforme, contenant toutes son lot de survie, la seringue que les blessés s'arrachent. la substance que les douloureux réclament, supplient et implorent. mère morphine s'habille d'une aiguille entre les doigts noirs du soldat. le site est tout trouvé entre les haillons de ce qui fut avant, un pantalon, et l'injection est rapide, contrôlée mais pas hâtive. wane n'y croit pas. cette jambe, pour lui, ne marchera plus jamais sur les roches d'un désert et encore moins sur les pavés d'une ville. c'pas joli, hum. l'arme de soulagement qu'il balance au vent. la guerre est une poubelle pour ces mercenaires enragés. paraît qu'ils amputent mieux qu'ils ne baisent. la grâce de l'amérique pour une blague sans sourire.

alors marshall dégaine la cancéreuse, celle qui symbolise la brève pause entre les dunes qui défilent. paquet qu'il tend à mccgullum, puisqu'il a un nom, c'est p't'être la dernière.

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