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 réponses cahal.


                                                                 

Cahal McGrath
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corvidae mortem
Cahal McGrath

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face + © : murphy, sarasvati.
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âge : quarante et une années à écourter celles que les autres se tuent à traîner.
occupation : la justice pour bouclier, il défend des ordures aux crimes pourtant moins putrides que ceux qu'il garde bien cachés.
statut civil : enchaîné à ses pulsions de pouvoir, mcgrath n'aime que son reflet. et lorsque la nuit tombe sur le royaume, les rétines chutent sur la blonde.
adresse : mariners blvd. un manoir à l'image de son ego ; immense et fier.
sujets en cours : nina(fb) ; nina(2) ; max ; mcgrath ; syd ; henry ; erin ; morgan ; ailish ; sin ; lonàn ; hera(2) ; evey

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☆☆ Jeu 14 Mai - 15:13


il paraît que le chaos commence
là où l'espoir se meurt.

nina & cahal ☽ avril deux mille vingt.

16h44.
les astres déclinent à peine dans le ciel fade. c'est un jour sans lumière, sans émotion et sans saveur. de ces jours qui laissent un goût de soufre dans le fond de la gorge, qui déposent une saveur poussiéreuse sur la langue. et un voile gris sur les éclats des rétines.
mcgrath est debout, de l'autre côté de la rue. sa silhouette se confond dans l'ombre de la bentley silencieuse. il fait face à la décrépitude d'un motel laissé à l'abandon ; donjon de briques et de misère, de leds essoufflées et de rideaux bouffés par le temps et les mites.
les yeux de l'irlandais n'ont pas quitté la fenêtre du troisième étage. orchestre de silhouettes, l'une d'entre elles est souveraine, gravée dans un instinct qui ne se trompe jamais.
et le cancer entre ses lippes se consume au même rythme que s'étiole sa patience.

16h58.
les grandes portes fragiles dégueulent quatre ombres qui osent un regard de l'autre côté. mcgrath n'a pas bougé, seules les cendres s'accumulent et les clopes avalées. le cortège s'éloigne le pas sûr et le silence religieux.
l'air empeste. les rues sont viciées par la présence passée d'une reine sur le déclin, d'une sorcière tordue, la jambe déformée et la couronne chancelante sur sa chevelure blanche.
l'irlandais jette un dernier coup d'oeil à son poignet. il n'est pas encore l'heure.
la fenêtre luit toujours.

17h00.
les fauves sont lâchés.
mcgrath traverse l'océan tari de la rue qu'il ne pouvait enjamber. maintenant les aiguilles lui autorisent à violer les remparts d'une cage qu'il sait désertée. l'arme aux poings et la prudence pour armure, il avance.
il sait l'australienne au moins aussi vorace que lui. et quel met que d'attirer le corbeau dans une antre aux entrailles vides et sinueuses. quelle facilité que de tendre une toile acérée sur les murs creux d'un mirage. cahal sait et redoute. cahal se méfie d'elle et de ses desseins. cahal croit entendre la moran dévorer son âme, voit l'argent de ses boucles nourrir les ombres de chaque recoin.
le canon fier et les bras verrouillés, mcgrath avale les marches une à une. les pupilles sont folles lorsque les feuilles se froissent au vent. les mâchoires, serrées lorsqu'une porte entrouverte invite au piège.
au fond du long couloir du troisième, un filet de lumière rampe sous une porte. comme un papillon, mcgrath s'approche, fébrile mais inexorablement attiré par la promesse qu'on lui fait miroiter. pas un bruit, pas un indice. juste ce halo timide qui vient lécher ses semelles.
on entend les secondes qui frappent lentement contre les tapisseries.
et le souffle erratique d'un irlandais qui hésite.

bris de verre de l'autre côté, et mcgrath fait tomber le silence. coup de pieds violent dans le bois et les gonds hurlent, la serrure cède, la porte s'ouvre. le glock est chargé d'une détermination à tuer. les bras sont tendus vers l'avant, vers la cible.
cible qui tremble dos à la fenêtre, un vase brisé à ses pieds et un morceau de verre entre les pulpes. elle aussi porte dans les yeux la peur qui embrasse la colère. les amants se jaugent. s'observent. avant que sortent des lèvres de cahal les premiers mots. est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre dans la chambre ? droite, gauche. les canons balaient la pièce pendant que l'irlandais se rapproche. et dans les larmes qui roulent sur les joues de nina, la réponse qu'il attendait.

17h06.
alors les ailes du corbeau s'ouvrent et se referment sur la silhouette fébrile d'une femme dont il n'avait pas oublié le parfum. le fer protecteur qu'il lui glisse dans le dos et le mutisme pour soulagement.

(c) calaveras.


Dernière édition par Cahal McGrath le Ven 22 Mai - 17:29, édité 1 fois
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âge : quarante et une années à écourter celles que les autres se tuent à traîner.
occupation : la justice pour bouclier, il défend des ordures aux crimes pourtant moins putrides que ceux qu'il garde bien cachés.
statut civil : enchaîné à ses pulsions de pouvoir, mcgrath n'aime que son reflet. et lorsque la nuit tombe sur le royaume, les rétines chutent sur la blonde.
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☆☆ Jeu 14 Mai - 16:51


le monde à tes pieds
si ce mensonge te plaît.

erin & cahal ☽ octobre deux mille dix neuf.

sur les lèvres de mcgrath se dessine l'arrogance du savoir. il souffle dans sa paume et aveugle l'enfant de toute la poussière qui constituent ses secrets. tous bien gardés, bien rangés. pas un ne dépassant des larges bibliothèques qui forgent son coeur. et si une tranche s'aventure dans les nébuleuses qui composent les vérités, alors il la peint d'autres couleurs, d'autres mots. il la rend moins immonde, plus réelle. il la fait à l'image de ses tours de magie avant de l'engloutir et qu'aucune pulpe ne puisse plus jamais l'écorcher.
erin et son passé sont un des recueils qui ornent les étagères des méandres d'un esprit malade et affamé. erin et sa crédulité. erin et sa beauté. erin et ce père qui la rend dévouée.
alors mcgrath manie sang et charbon pour rendre la couverture plus sombre, le combat plus juste. il dépeint aux rétines innocentes le tableau macabre d'un homme aux aboies, d'un homme en danger. car les ombres rôdent entre les barreaux des prisons. et elle s'arrêtent aujourd'hui dans le coin de la cellule d'un mulcahy au silence trop précieux.
les ombres s'arrêtent et passent leurs griffes autour de la langue du père, écorchant au passage celle de la fille. et les ombres ne sentent pas le cuir et la justice. elles puent le tabac et les mensonges.

il pose un regard vide au silence satisfait sur la brune qui se rapproche. pendu à sa bouche, l'éclat douloureux de l'hameçon aux reflets pourpres. plus erin avance, plus la pointe s'enfonce dans sa joue. et l'inquiétude rend ses pas fermes. la chaire se fend alors de plus en plus.
au bout de la ligne, l'irlandais emmêle le fil entre ses serres.
que l'emprise ne se défasse jamais.

le pantin ose un pas de plus et prononce les menaces silencieusement proposées. erin se prend dans la toile des mensonges, maquille ses traits d'une soie teintée d'horreur et de manipulations. je ne sais pas si la mort fait partie de leurs sentences erin. un peu de peur distribuée, la vérité édulcorée. mcgrath énonce des pensées personnelles qu'il attribue à ceux qu'il voudrait plus sombres que ses propres desseins. mais ton père en sait trop. et erin ne voit pas à quel point il dit vrai, à quel point ce n'est qu'en cette phrase que le corbeau devient sincère.
dans l'intimité d'un store à demi baissé, le monstre dégaine la cigarette qu'il colle entre ses babines. l'allumette craque et la flamme timide chante un refrain macabre entendu trop de fois.
ils cherchent à lui faire cracher tout ce qu'il sait et ils te font récompense s'il cause. la nicotine crépite entre les doigts de l'omniscient et la fumée grise se mêle à la poussière halée par les derniers rayons de soleil. nouvelle chute des rétines sur le trottoir pour feindre l'importance du dialogue et la possibilité d'être épiés. plutôt, ils te feront morte s'il ne cause pas. les regards se tapent une fois encore et la suite de la conversation se fait bercée d'un mutisme dramatique.

alors erin entonne la mélodie dévouée que le corbeau aime tant entendre caresser son ego. il baisse maintenant les yeux sur une enfant à genoux, sur une bouchée rosée qui se tord en supplications. et ça lui plaît.
il écoute erin invoquer sa clémence et son autorité. il la regarde porter au bord des yeux la bruyante pulsion de n'avoir besoin que de lui. lui et lui seul.
et ça lui plaît.
alors mcgrath endosse ce rôle que plus personne ne semble apte à lui retirer ; celui du dieu. je défendrai ton père si tu nous rejoins. invitations accordées au compte-goutte que celle de porter en son coeur le nom des irlandais, de graver dans sa peau à l'encre invisible l'appartenance à un groupe et à une cause. et si elle demande précision, cahal avancera la protection, la surveillance, la bienveillance. si erin le demande, il parera ses lèvres des mensonges qu'elle veut entendre.
pourtant, dans les abysses de ses complots, mcgrath a déjà tué le père avant même d'avoir vendu la fille.

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☆☆ Mer 20 Mai - 10:03


mourir plus fort,
l'autre qui s'endort.

ailish & cahal ☽ mai deux mille vingt.

c'est étrange.
l'oiseau s'accroche aux tapisseries du manoir, fait vibrer les tableaux de ses serres plantées dans le bois. il use les murs à force d'y faire frotter son bec trop lourd. il trace sur le parquet les rugueuses marques de ses passages incessants, de ses allées et venues dans le noir. il devient ce fantôme après lequel il a couru. mcgrath prend l'oppressante apparence de ces morts que l'on redoute dans les angles de couloirs.
mais c'est étrange.
c'est étrange car un rempart est tombé sous son sternum. celui qui le maintenait encore humain. celui qui laisse à présent s'écouler dans sa poitrine le flot immonde d'une liberté forcée qu'on lui a collé dans le fond de la gorge. et le goût qui se répand sur sa langue n'est pas celui du soufre, ni de la poussière ; c'est le succulent arôme de l'hémoglobine bouillante et des chaînes brisées.
alors c'est étrange car entre ses côtes se chassent la douleur et le soulagement. et lorsqu'ils s'enlacent, les ailes de l'irlandais semblent moins pesantes.

et dans le sillage de ses rondes passées, cahal revient, inlassable, dans un des salons qui ornent ponctuellement le manoir. avant même que la lumière ne brûle ses rétines, frappent contre ses tympans les mélodies étonnantes et décalées de la voix légère d'une presque semblable.
l'homme passe le pas de la porte et les chants s'interrompent. la gamine lève des yeux coupables et le pinceau fébrile se met à peindre l'air de ses trémulations incertaines. cahal baisse les yeux sur le parquet encore vierge et les orteils nus de ailish qui semblent quémander la protection de la terre, l'alcôve tiède du tissu. jane t'a dit, aussi, que le tapis sur lequel tu te tiens coûte bien plus cher que la croûte sur laquelle tu passes tes humeurs adolescentes ? les rétines marines déversent leur océan d'amère ironie sur celles plus douces, plus palpables. la jeune n'a pour défaut que d'être là lorsque la nuit se déplace et emporte avec elle toute la chaleur des murs.

il se détourne et rejoint la table basse, attrape l'une des innombrables boîtes d'allumettes qui traînent dans les différentes pièces ; vestiges d'un instant passé à écouter le silence et observer le vide.
alors le sulfure craque contre le papier de verre et les braises dansent à présent entre ses lippes. brumeux et les effluves de tabac pour habits, mcgrath se poste derrière sa soeur et laisse sa conscience critique glisser sur la toile à peine entamée. il ravale ses abjects commentaires et tait son arrogance. il n'a d'appétence que pour l'art qui rapporte, l'art qui se montre et fait luire les billets centre les tapisseries. cahal est un monstre au coeur anesthésié qui ne frissonne pas devant un tableau, ne tremble pas au pied d'une sculpture. la sensibilité n'a jamais existé.
une main enfouie dans la poche et l'autre pendue à la cancéreuse, mcgrath fait résonner son silence dans le dos de l'irlandaise. oppressant, il se plaît à l'observer. à garder entre ses serres, les seules âmes qu'on ne pourra lui retirer.

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☆☆ Mer 20 Mai - 10:13


faire disparaître les preuves
à coups de matraque dans le coeur.

sin & cahal ☽ septembre deux mille quinze.

et le malheureux s'était avancé face à la grande porte de bois, la main tendue et la robe traînante dans son sillage. il avait empoigné la paume de mcgrath en dégueulant de son sourire niais un inopportun congratulations on your engagement. alors ses mots avaient résonné dans l'immense couloir du palais de justice. ils avaient ricoché contre les murs, broyant de leur poids les pierres rugueuses, faisant trembler les piliers de granit et bousculant la foule venue s'abreuver de sentences, avant de se vautrer dans le crâne de la blonde.
du coin de l'oeil, mcgrath avait vu. du coin de l'oeil, il avait perçu cette bouche aux habits pourpres qui s'était subitement révélée un peu plus loin. depuis les deux semaines où le contrat avait été signé, il n'avait rien dit et soudain, entre les silhouettes floues d'un public aveugle, il se sent nu et épié. parce que sin voit à travers les corps.
parce que sin le dévore bien plus que dione ne le fera jamais.

alors durant le procès, ses rétines n'ont pu se détacher un seul instant de la madone à la langue vengeresse qui se tenait droite comme sa haine de l'autre côté. elle avait des couteaux dans les yeux, plus tranchants encore qu'à l'accoutumée, et de l'acide au bord des lèvres. elle avait les poings vissés dans le bois sur le point de lui céder et les aboiements forts et insupportables. parfois, une pulpe accusatrice se levait pour balayer l'assemblée et toujours, toujours elle s'arrêtait sur le menteur, l'arracheur de coeur.
sin hurlait son dégoût et jugeait aujourd'hui la traîtrise de l'alter ego. elle se faisait cavalière dans une guerre invisible et plantait un glaive lourd dans le champ de bataille que leur offraient les planches d'un tribunal bondé.
lui n'avait dans l'ivresse de leur combat que le souvenir de leurs lèvres écrasées et du carmin qu'il lui étalait sur les joues. que ses côtes auxquelles il s'accrochait pour retenir contre ses reins la nudité encore chaude de la vipère. il pense aux pièces, aux sols, aux bureaux qu'ils ont souillés de leurs ébats furieux et aux insultes hargneuses qu'ils ont fait grimper aux tapisseries pour étouffer ces myocardes tremblant de pudeur.
le corbeau se débat entre ces quatre murs, croasse toute la vacuité de la plaidoirie du serpent qui pourtant, prends le dessus.

la trêve est annoncée d'un coup de marteau.
dans quelques heures, sin écrasera d'une victoire l'échec sous son sternum.

lorsqu'elle ouvre la porte du bureau, improvisé tanière aux relents de tabac, mcgrath sent dans son dos toute la force de sa colère. planté près de la fenêtre, il sait que c'est elle. il sait qu'elle le regarde et il sait qu'elle le hait. il sent ses rétines folles qui plantent leurs crochets de part en part de son échine, pour grimper sur ses épaules et mordre d'envie sa jugulaire. d'envie de meurtre et de possession.
wounds make you dull, sin, qu'il crache dans un nuage de fumée grise ; mensonge sifflé entre les lèvres d'un menteur. sin n'est belle que lorsqu'elle souffre et se bat. sin n'est désirable que lorsque ses yeux se teintent de haine. sin n'est sin que lorsque roulent sur ses joues des perles brûlantes de sang.
et cahal ne désire sin que lorsqu'elle porte la divinité pour armure et l'humanité pour blessure.

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☆☆ Ven 22 Mai - 19:12


j'avalerai tes larmes
pour sécher ton coeur.

max & cahal ☽ avril deux mille vingt.

leurs ego grimpent aux murs, s'accrochent aux rideaux et sont si lourds qu'ils font trembler les briques, leur fait cracher la poussière. leurs auras se bouffent, se cognent. leurs insolences s'immiscent entre les pierres et grignotent le plâtre. autour d'eux, les remparts s'effondrent lentement, centimètres par centimètres.
et l'obscurité se répand à leurs pieds, s'enroule autour de leurs chevilles. les ombres dégueulent des fenêtres et le plancher se transforme en plumes. lewisburg se vide dans le bureau. elle se vide de toute la gangrène que sèment les irlandais. ils se répandent tel un cancer dont les griffes s'accrochent là où le corbeau se pose.

entre leurs rétines s'embrassent les grises que soufflent leurs trachées. danse macabre des ombres dans un écran de fumée. pour moins se voir, moins se sentir épier. les chiens se jugent mais n'aboient pas. les chiens se jaugent et attendent la première morsure.
j'imagine en effet, le bec tombe dans un rire réfréné et arrogant, planqué derrière la brumeuse contre ses phalanges. car s'il est une faiblesse qui trouve la lumière, il y en a une autre qui traîne derrière le flic. l'ombre svelte d'une brunette aux traits fins et aux ongles acérés, aux murmures savoureux et à la langue encore tiède.
les oiseaux ont déjà chanté aux oreilles du corbeau.
et le flic s'éprend tendrement de la traînée aux doigts ficelés.
leurs ébats sont guidés par les rênes claquantes d'une ombre aux ordres dictés.

alors le vent tourne puisque sur les jupons, mcgrath a horreur de s'étendre par les mots. les billes du corbeau roulent sur le bureau et s'étalent sous les paumes de l'autre. elles cherchent la faille et la façon de l'aborder avec le plus de piquant, le plus de condescendance. et lonan ? c'est aussi une de mes faiblesses ou un bon alibi pour faire semblant de te salir les mains ? les rétines roulent encore et encore. elles dévalent l'infinité des possibles et s'arrêtent sur les plus narquoises. ou bien est-ce simplement du plaisir que j'entends dans tes aboiements ? l'index de l'irlandais tombe sur le bois et sa serre lourde laisse sa marque invisible dans le meuble et dans la pièce toute entière. sur le sternum de craven, gravé dans ses os.
les mains de cahal se glissent sur les jugulaires du flic, dans ses songes. elles prennent leur temps et jouissent de la violence qu'ils s'offrent à chacune de leurs joutes. camés par cette guerre sans fin, grisés par ce pouvoir qu'il s se renvoient.
passer ses nerfs sur les jeunes racailles, ça pourrait être mal interprété, mcgrath laisse son timbre froid en suspens. il a le rictus fier et les rétines qui suivent le mouvement de sa propre main, si on venait à l'apprendre dans le milieu. la cancéreuse s'écrase près du cendrier, fait chanter le bois de l'insolence de ses cendres indisciplinées. cahal appuie plus fort, encore. il veut marquer, toujours, le bois et les esprits. celui de craven en particulier. et cette clope qu'il écrase à même le bureau, il a la divine sensation de l'écraser sur le front de l'ours et faire entrer dans sa chaire les braises de leur haine viscérale.   

(c) calaveras.
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☆☆ Ven 22 Mai - 19:16


elle t'embrasse et tu ne la vois pas,
la mort au bout de tes doigts.

henry & cahal ☽ avril deux mille vingt.

il avait l'apparence sereine et l'assurance brutale dans les gestes lorsqu'il colla entre les phalanges d'un enfant le jouet froid des plus grands. mcgrath s'était mis à parier ce soir. à parier sur henry et son esprit vif. et les gains n'étaient faits que de vide et de satisfaction, d'orgueil et d'insolence. il n'y avait rien à gagner si ce n'est le frisson grisant du danger qui court le long des échines et trace son chemin entre les vertèbres. cette sensation singulière de n'être vivant puisque presque mort. ce besoin d'appeler le chaos pour le dompter. d'arracher les enfers à leur vacuité pour les faire palpables et désirables.

pour choeurs au capharnaüm des râles bestiaux d'une lutte aux poings, les semelles erratiques et fuyardes d'un maigrichon aux yeux fous. traînent derrière lui les morceaux d'une fierté jamais totalement forte et jamais totalement grande. l'echo de la balle ricoche encore contre les fenêtres aux airs blasés que le gamin glisse au coin de la rue, sa précipitation raclant le macadam et son épouvante laissant un maigre filet pourpre sur l'asphalte.
le pourpre se déverse aussi de l'autre côté de la porte, dans l'estomac bruyant d'une maison trop étroite. gouttes à gouttes, comme si leurs êtres étaient avares en tout et surtout en gouttes de sang. les mâchoires, les phalanges, les côtes s'adonnent à un chant de coups et de craquements. les os résonnent dans les carcasses et sonne alors le glas tendre d'une enfance déjà réduite en miettes.

le premier perd haleine dans une nuit encore trop claire.
le second se tord d'un poignet fracturé sur le parvis de l'antre.
l'autre est aux prises avec daddy aux serres exaltées.
henry fait résonner sa colère dans le crâne d'un nouvel inconscient.

et le dernier.
le dernier.
et le brouhaha des squelettes s'interrompt par le bruit d'un corps que l'on traîne et d'une trachée que l'on écrase. le visage de cahal ose un écart, une inattention pour que ses rétines tombent sur une progéniture en difficulté, assise au sol, les épaules contre le mur et les phalanges du cinquième et dernier connard qui s'écrasent sur les pommettes d'henry.
crac.
crac.

crac.
le dernier cri est celui du crâne que mcgrath tient entre ses serres et qu'il abat contre la cloison. de son corps qui se retourne et de son aile qui se déploie sur un glock qu'il sort de nouveau d'entre ses côtes. de son index qui se crispe sur la queue de détente et des canons qui crachent le plomb.
une seconde fois.

ce n'est pas un jeu. ça claque dans l'air comme le corps soufflé par l'impact qui s'écroule sur le côté. il n'est pas mort, mais l'adrénaline que dégueule le trou dans son épaule lui coupe les coups et la conscience. il n'y plus que les souffles saccadés de novak et de mcgrath qui grimpent aux tapisseries. et la peur d'un presque père qu'il maquille en déception. et tu as perdu malgré tout.
mais l'irlandais a le dédain fébrile ce soir et la main qu'il tend au gamin est aussi accusatrice que salvatrice. les phalanges liées, henry se relève et puisque qu'il tient debout, mcgrath laisse ses mâchoires acquiescer. le prodige est en vie. le prodige est grisé.
le prodige et le maître ont des corps à évincer.  

(c) calaveras.
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