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 fb; soul to waste (cahal)


                                                                 

Erin Mulcahy
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find or lose our souls
Erin Mulcahy

messages : 1004 points : 426
multicomptes : l'orgueil de sin.
face + © : rooney mara + SOLSKEN, old money, yquem.
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âge : trente-ans.
occupation : avec son accent emprunté, la bouseuse jouait les citadines dans une galerie d'art de brooklyn. désormais reléguée à faire tourner le manège des camés, digne fille à papa.
statut civil : la pratique d'un sexe mondain lorsque l'intérêt s'y prête, avec ces gentils rats des villes.
adresse : #41 live oak st., où elle se fait taupe et épie le flicard.
sujets en cours :
max (2)cahaltheodoremorgan (wi).

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MessageSujet: fb; soul to waste (cahal)   fb; soul to waste (cahal) Empty
☆☆ Lun 6 Avr - 14:35



just as every cop is a criminal
and all the sinners saints

Derrière le carreau, le bloc jaunâtre qu’est la clinique de convalescence, dernier décor pour les carcasses qui y survivent encore. Sacré cauchemar que cette vision prémonitoire, un avant-goût de ce que peut être une vieillesse à Lewisburg. Des années à se traîner sous le vent humide pour finir, inconnu parmi les inconnus, dans un hôpital qui fait mourir. Même le ciel est menaçant ici. Il y a cette oppression de l’atmosphère qu’elle ne connait pas même à New York, malgré la pollution et les écrasants gratte-ciel. Ici, il y a le poids des mensonges et des non-dits, dont la lettre était un présage, un avertissement. Naïve de ne pas s’être attardée davantage sur l’importance de la prémonition, de ce bruit sourd que font les oiseaux lorsqu’ils écoutent et répètent.
Erin quitte la fenêtre, soucieuse, hésitante, funambule sur une ligne qu’elle ne connait pas.

Le retour en Louisiane est cuisant, amer. Quinze ans d’exil lui avaient laissé penser qu’elle reviendrait à la manière d’une reine injustement écartée, que le soleil s’alignerait pour la voir arriver et qu’on se souviendrait, qu’on sourirait. Elle avait pensé que sa mémoire s’étirerait vers d’agréables arrière-goûts, que d’une odeur, d’une image, elle ferait une relique d’un temps plus heureux. Jamais elle n’aurait été assez crédule pour s’imaginer qu’elle serait foncièrement heureuse de passer les frontières de l’état, sale pays qui lui avait pris, tour à tour, une mère, une enfance et des racines. Mais elle aurait espéré s’y retrouver, s’apprivoiser de nouveau. Seule familiarité d’un paysage qu’elle ne reconnait plus, ce goût singulier et métallique, derrière la barrière de ses lèvres. Sel et ferraille, saveur des usines et des limbes, le sang qui lui emplit la bouche lorsqu’elle s’abat sur les pavés mouillés, à huit ans.
Lewisburg n’est pas miséricordieuse. Semblable à une étincelle du purgatoire elle s’élance, s’étire, s’envole, rouge et violente, et toujours embrasse et embrase son petit peuple.

Le vieil hôtel s’étire et craque, à la façon des vieux matous. Eternel soldat sur l’horizon de la ville, il accueille les estropiés et les éclopés, les échoués et les évadés. Accueillant, un temps, avant de foutre dehors ses occupants lorsqu’il les juge assez mûrs, matures, prêts à affronter la fourmilière, dehors. Son vieux parquet gémit sous les lames d’une démarche mesurée. Il se tait seulement pour laisser entendre le sinistre écho d’un poing sur la porte, mélodie impatiente des importants.

Enjambant une valise éventrée, vite, trop vite, s’élançant vers une fatalité qu’elle devine, Erin ouvre, déverrouille, invite le poison dans son système. Les deux globes céruléens, miroirs des siens, bleus et froids, illusoires. Trop longtemps elle s’attarde dans les yeux de l’homme, de confuses secondes pour se rappeler que non, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle replonge le regard dans l’azur de son père. Puis l’information fait son chemin, glaciale traînée dans sa trachée. L’entrée d’un fantôme dans sa miteuse chambre d’hôtel, tranchant sur le papier peint élimé, il se ferait presque roi. Elle voit la qualité de son manteau, devine l’attention qui a été portée à chaque détail de son uniforme. Le crime est prémédité, son arrivée bien calculée. Identique gueule, bien entendu. Impression parfaite, le charisme de l’homme même dans le silence. Encore cet esclavage de l'esprit qu'il appose sur elle. Il a vingt-six ans, elle en a quinze.
Bien sûr qu’il est là, bien sûr qu’il est venu. Un poing qu’elle serre dans sa poche sur ce manque d’anticipation, ce faux pas, ce guet-apens qu’elle aurait pu mille fois éviter. Connerie que d'avoir pensé qu'il lui aurait seulement demandé de faire profil bas sans en exposer davantage. Et alors il est venu parler, dévoiler, expliquer. Un souffle de nicotine pour balayer le brouillard d’un passé obscurci. Si seulement.
« Cahal… » Elle se lance, égarée. Qui est-il pour elle ? Une signature sur une lettre manuscrite ? Une ombre dans des souvenirs enfantins ? Une ancre, dans ce monde devenu étranger ? Une empreinte, une trace, l’espoir de revoir un jour le père, l’inventeur d’une vie modelée à laquelle elle s’est attachée. Nébuleuse dans son embarras, elle se dresse pour l’enlacer, se retient. Tend une main, sobre salut pour un inconnu. « Ça fait une éternité, entre. »
Regrettant instantanément l’offre, honteuse de se présenter ainsi dans l’indigence, comme une sale traînée payée à se faire sauter contre une tête de lit brinquebalante, Erin s’efface pour le laisser s’insinuer définitivement dans sa vie. Malpolie de n’avoir rien à lui proposer, certaine qu’à un thé il aurait préféré plus fort, plus ambré. Le minimalisme de la chambre qui se présente comme inhospitalière, ne sacrifiant d’autre siège que le dessus du lit défait.
Mais s’il est venu, Cahal, c’est en connaissance de cause, certainement. Il connait, il sait. L’hôtel et ses manières lui sont familières, et sûrement appropriées à la situation. L’apôtre des abysses n’est pas venu prêcher sa bonne parole très longtemps.
Dans un murmure, tout de même, alors qu’il prend possession des lieux, elle tente de se rassurer elle-même. « On pourrait aller ailleurs si tu veux. »
(c) calaveras.
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Cahal McGrath
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corvidae mortem
Cahal McGrath

messages : 788 points : 371
multicomptes : w. marshall & s. herrera.
face + © : murphy, sarasvati.
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âge : quarante et une années à écourter celles que les autres se tuent à traîner.
occupation : la justice pour bouclier, il défend des ordures aux crimes pourtant moins putrides que ceux qu'il garde bien cachés.
statut civil : enchaîné à ses pulsions de pouvoir, mcgrath n'aime que son reflet. et lorsque la nuit tombe sur le royaume, les rétines chutent sur la blonde.
adresse : mariners blvd. un manoir à l'image de son ego ; immense et fier.
sujets en cours : nina(fb) ; nina(2) ; max ; mcgrath ; syd ; henry ; erin ; morgan ; ailish ; sin ; lonàn ; hera(2) ; evey

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MessageSujet: Re: fb; soul to waste (cahal)   fb; soul to waste (cahal) Empty
☆☆ Sam 11 Avr - 1:31


le monde à tes pieds
si ce mensonge te plaît.

erin & cahal ☽ octobre deux mille dix neuf.

unknow.
elle est en ville cahal, la nana.

le signal est donné.
la chasse est lancée.
le monstre, libéré.

et t'avais attendu, patient. t'avais pris le temps. le temps de tendre ta toile entre les murs qui s'élèvent dans lewisburg et d'y appliquer le parfum de cendre d'un père à sauver. et les fils collent aux murs comme tes ambitions sur ton palais. et ton appétit y luit en salive cristalline que tes proies savourent de méconnaissance.
et dans ce ciel qui regarde les rues, tes phalanges se brisent en serres aiguisées. les ombres de tes paumes violent l'atmosphère et tes os s'accrochent au brouillard. t'as les ongles crochus et la volonté d'un titan. la soie dégueule de tes pulpes et dansent en dessous, tes pantins innocents.

la cancéreuse bouillonne dans la flaque à tes pieds et les portes s'ouvrent. l'antre est sinistre et les couloirs sinueux. t'y croises les fantômes défraîchis qui débordent des tapisseries qui s'effritent ; ils tiennent entre leurs doigts les maigres babioles qui gardent fébrilement les murs debouts. ils sont à genoux lorsqu'ils lèvent les yeux vers toi, et frottent la moquette en métronome.
et il se présente enfin à toi, son rempart de bois aux gonds branlants. tes phalanges s'écrasent sur la porte qui gémit de ta brutalité tandis que la parquet de l'autre côté, se plaint de pas nourris de précipitation.
l'égide est tombé.
l'olympe dévoilée.

le silence pour accueil et une main levée pour invitation, erin se tient là, devant toi, et tes rétines scrutent cette enfant devenue monstre d'ennui. ses joues portent les traces de toutes ces larmes qu'elle n'a jamais pleuré et sur ses lèvres sombres butent les azurs que tu portent aux globes. tu emprisonnes ce morceau de corps qu'elle te tend et le lâches aussitôt ; dans la glace de son cuir est incrusté sa candeur envolée. elle n'est plus chérubin à empiffrer de mensonges.
alors, ce soir, tu la nourriras de couleuvres.

erin se fond dans les murs alors tes épaules s'engouffrent dans la minuscule pièce. tes rétines s'égarent sur cette tapisserie, tout aussi morne que celle qui habille les artères obstruées de cet hôtel en fin de vie. tu ne peux pas aller ailleurs, tes mots tombent comme un couperet sur sa gorge et commence alors le bal sinistre des corneilles.
alors ta silhouette revient à elle et tes poings retrouvent la chaleur de tes poches lorsque tu te plantes près à la seule fenêtre qui ouvre cette prison aux portes laissées ouvertes. et les questions flottent entre ses lippes bées. tu ne peux pas aller ailleurs parce qu'il te cherche. tu laisses un index traîner sous le rideau et jettent tes rétines en bas de la rue, et s'il te trouve, la vie semble calme dans les pas monotones du commun des mortels alors tu t'octroies le suspens de l'angoisse, rien qu'un flottement, il t'utilisera pour faire tomber ton père.
elle risque un battement de cils,
elle a déjà la nuque dans tes fils.

(c) calaveras.
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MessageSujet: Re: fb; soul to waste (cahal)   fb; soul to waste (cahal) Empty
☆☆ Jeu 23 Avr - 17:01



just as every cop is a criminal
and all the sinners saints

Semblable aux brumes grandissantes des marécages, ces maîtresses des saules à chagrin, Cahal McGrath se fait volatile et étend ses vapeurs à la pièce. Corbeau, plus que jamais, l’envergure comme voile, il se perche sur le piédestal de son assurance. Erin s’efface, enfant perdue dans le brouillard. Ainsi débutent les manigances du magicien, premier tour pour aveugler la potiche. Si convaincue par l’éther qu'il déverse, discret chloroforme, qu’elle en applaudirait presque. Prête à s’élancer dans des pirouettes compliquées pour satisfaire celui qui apparait comme l’homme qui sait.
Devenu pasteur dans son habit d’ébène, à la fenêtre comme à la chaire, le voilà qui déclame sa Bible, un nouveau testament. Fidèle à son rôle, connaisseur du métier, il balaie les réponses et en fait des questions, une voix suave comme onguent sacré pour les lippes ahuries. Son discours est une annonce d’oracle, un mauvais présage explicité. De ses syllabes il créé la malédiction, cage sur-mesure pour le moineau chancelant. Tu ne peux pas aller ailleurs. L’affirmation de la négation est cinglante, comme les interdits imposés aux enfants, fine et cuisante coupure dans la tendresse du cou, là où il accroche les chaînes. La douleur de l’incompréhension est telle qu’elle assourdit l’héritière, qui se fait étrangère à la suite du soliloque. Dans ses oreilles résonne encore la sentence, identique par le sens à celle prononcée derrière la barre, pour un père aux poings liés. Tu ne peux pas aller ailleurs pour les vingt-cinq prochaines années.

La tirade ne s’éternise pas, l’entaille est rapide, s’éteint sur une apogée appropriée. Une ombre qu’il fait planer au-dessus du patriarche, alimentant le récit d’une damnation visée. Les mots s’emmêlent dans la caboche d’Erin, bancal écho aux allégations si claires du diseur de mauvaise aventure. Quel danger pour un homme qu’on a déjà écroué ? Des images pour réponse, des cauchemars réitérés. Une lame glissée, une corde nouée, des poings levés, des hommes en bleus payés à naviguer la barque sur la rivière Styx.
Haineux dégoût qui se présente, la lèvre qui grimace sur une fureur naissante. Ces flics assassins, justiciers des enfers, fourbes adultères corrompus de l’âme au sang, prêt à vider les geôles à coups de matraques. Le cristal des yeux qui s’embrase à l’idée que l’on puisse malmener l’homme de toute une vie.

Et puisque le vautour la nourrit de ses savoirs dépourvus de sens, il ajoute des gouttes au vase, déclenche la cascade des roses fanées, ces questions oubliées. Les tiges trop longtemps imbibées, maintenant putréfiées d’une amère gangrène, débordent. Erin voudrait les cracher, les vomir, se débarrasser enfin de l’âpre goût des incertitudes.
Réalisant le ridicule de son apparence, timide transparence de l’enveloppe qu’il a effacée, la belle au bois dormant éveillée de colère s’avance, à sa rencontre, pour de vrai à présent. Leurs deux corps zébrés de rais de lumière devant le store, un œil miséricordieux quand l’autre est assassin. La proximité de Cahal ravive de nouveau une modestie développée, les foudres qu’il avait attisées se font plus douces. Un ordre, depuis son trône de fer. Silencieuse injonction pour l’amenuiser, la rendre moindre. Le fidèle sujet obéit, pion lisse dans l’échiquier maitrisé du roi de Lewisburg.
Délicates syllabes qu’elle s’autorise, Erin domptée au cirque. « Comment ça, le faire tomber ? » L’attente lui est insupportable, les interrogations la démangent, et sans s’autoriser un rien de soupir, elle cède aux impulsions viscérales. C’est douloureux à prononcer, une supposition si osée. « Tu veux dire qu’ils veulent le descendre ? En prison ? » Une menace fantôme qu’elle éclipse derrière des pronoms si peu personnels malgré un désir ancré d’exposer ceux qu’elle tient pour coupable, ces limiers au flair corrompu. Les ripoux du quartier.
L’accusation se fait impensable, et appartient à une réalité dans laquelle elle n’ose pas mettre les pieds. Ce sont des mots qui conviennent à un lexique étranger, à la langue que parlent les dénonciateurs du tribunal lorsqu’ils s’épanouissent dans le dictionnaire des pêchés fondamentaux. Droguer. Violer. Tuer.

Pour échapper à une lucidité égarée, cette troisième question. Fuite dans la symphonie de ses interrogations. « Ecoute Cahal, j’ai réfléchi. Est-ce qu’on ne pourrait pas faire appel ? Je sais que tu es un bien meilleur avocat que ce bouseux qu’on lui a filé, tu pourrais le faire sortir, non ? » Sans le savoir, inconsciente condamnée, elle est déjà à genoux à le supplier. Et puisqu’elle veut quelque chose, elle n’en est que meilleure candidate pour le rôle qu’il lui a choisi. Toute seule, volontaire, elle pose le pied dans la mâchoire métallique.
Quand les crocs de fer se referment sur sa cheville, elle ne sent rien.
Anesthésiée par les vapeurs du corbeau.
(c) calaveras.


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☆☆ Jeu 14 Mai - 16:52


le monde à tes pieds
si ce mensonge te plaît.

erin & cahal ☽ octobre deux mille dix neuf.

sur les lèvres de mcgrath se dessine l'arrogance du savoir. il souffle dans sa paume et aveugle l'enfant de toute la poussière qui constituent ses secrets. tous bien gardés, bien rangés. pas un ne dépassant des larges bibliothèques qui forgent son coeur. et si une tranche s'aventure dans les nébuleuses qui composent les vérités, alors il la peint d'autres couleurs, d'autres mots. il la rend moins immonde, plus réelle. il la fait à l'image de ses tours de magie avant de l'engloutir et qu'aucune pulpe ne puisse plus jamais l'écorcher.
erin et son passé sont un des recueils qui ornent les étagères des méandres d'un esprit malade et affamé. erin et sa crédulité. erin et sa beauté. erin et ce père qui la rend dévouée.
alors mcgrath manie sang et charbon pour rendre la couverture plus sombre, le combat plus juste. il dépeint aux rétines innocentes le tableau macabre d'un homme aux aboies, d'un homme en danger. car les ombres rôdent entre les barreaux des prisons. et elle s'arrêtent aujourd'hui dans le coin de la cellule d'un mulcahy au silence trop précieux.
les ombres s'arrêtent et passent leurs griffes autour de la langue du père, écorchant au passage celle de la fille. et les ombres ne sentent pas le cuir et la justice. elles puent le tabac et les mensonges.

il pose un regard vide au silence satisfait sur la brune qui se rapproche. pendu à sa bouche, l'éclat douloureux de l'hameçon aux reflets pourpres. plus erin avance, plus la pointe s'enfonce dans sa joue. et l'inquiétude rend ses pas fermes. la chaire se fend alors de plus en plus.
au bout de la ligne, l'irlandais emmêle le fil entre ses serres.
que l'emprise ne se défasse jamais.

le pantin ose un pas de plus et prononce les menaces silencieusement proposées. erin se prend dans la toile des mensonges, maquille ses traits d'une soie teintée d'horreur et de manipulations. je ne sais pas si la mort fait partie de leurs sentences erin. un peu de peur distribuée, la vérité édulcorée. mcgrath énonce des pensées personnelles qu'il attribue à ceux qu'il voudrait plus sombres que ses propres desseins. mais ton père en sait trop. et erin ne voit pas à quel point il dit vrai, à quel point ce n'est qu'en cette phrase que le corbeau devient sincère.
dans l'intimité d'un store à demi baissé, le monstre dégaine la cigarette qu'il colle entre ses babines. l'allumette craque et la flamme timide chante un refrain macabre entendu trop de fois.
ils cherchent à lui faire cracher tout ce qu'il sait et ils te font récompense s'il cause. la nicotine crépite entre les doigts de l'omniscient et la fumée grise se mêle à la poussière halée par les derniers rayons de soleil. nouvelle chute des rétines sur le trottoir pour feindre l'importance du dialogue et la possibilité d'être épiés. plutôt, ils te feront morte s'il ne cause pas. les regards se tapent une fois encore et la suite de la conversation se fait bercée d'un mutisme dramatique.

alors erin entonne la mélodie dévouée que le corbeau aime tant entendre caresser son ego. il baisse maintenant les yeux sur une enfant à genoux, sur une bouchée rosée qui se tord en supplications. et ça lui plaît.
il écoute erin invoquer sa clémence et son autorité. il la regarde porter au bord des yeux la bruyante pulsion de n'avoir besoin que de lui. lui et lui seul.
et ça lui plaît.
alors mcgrath endosse ce rôle que plus personne ne semble apte à lui retirer ; celui du dieu. je défendrai ton père si tu nous rejoins. invitations accordées au compte-goutte que celle de porter en son coeur le nom des irlandais, de graver dans sa peau à l'encre invisible l'appartenance à un groupe et à une cause. et si elle demande précision, cahal avancera la protection, la surveillance, la bienveillance. si erin le demande, il parera ses lèvres des mensonges qu'elle veut entendre.
pourtant, dans les abysses de ses complots, mcgrath a déjà tué le père avant même d'avoir vendu la fille.

(c) calaveras.


hrp:
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