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 screaming silently.


                                                                 

Cahal McGrath
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corvidae mortem
Cahal McGrath

messages : 788 points : 371
multicomptes : w. marshall & s. herrera.
face + © : murphy, sarasvati.
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âge : quarante et une années à écourter celles que les autres se tuent à traîner.
occupation : la justice pour bouclier, il défend des ordures aux crimes pourtant moins putrides que ceux qu'il garde bien cachés.
statut civil : enchaîné à ses pulsions de pouvoir, mcgrath n'aime que son reflet. et lorsque la nuit tombe sur le royaume, les rétines chutent sur la blonde.
adresse : mariners blvd. un manoir à l'image de son ego ; immense et fier.
sujets en cours : nina(fb) ; nina(2) ; max ; mcgrath ; syd ; henry ; erin ; morgan ; ailish ; sin ; lonàn ; hera(2) ; evey

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MessageSujet: screaming silently.   screaming silently. Empty
☆☆ Mer 20 Mai - 12:01


faire disparaître les preuves
à coups de matraque dans le coeur.

sin & cahal ☽ septembre deux mille quinze.

et le malheureux s'était avancé face à la grande porte de bois, la main tendue et la robe traînante dans son sillage. il avait empoigné la paume de mcgrath en dégueulant de son sourire niais un inopportun congratulations on your engagement. alors ses mots avaient résonné dans l'immense couloir du palais de justice. ils avaient ricoché contre les murs, broyant de leur poids les pierres rugueuses, faisant trembler les piliers de granit et bousculant la foule venue s'abreuver de sentences, avant de se vautrer dans le crâne de la blonde.
du coin de l'oeil, mcgrath avait vu. du coin de l'oeil, il avait perçu cette bouche aux habits pourpres qui s'était subitement révélée un peu plus loin. depuis les deux semaines où le contrat avait été signé, il n'avait rien dit et soudain, entre les silhouettes floues d'un public aveugle, il se sent nu et épié. parce que sin voit à travers les corps.
parce que sin le dévore bien plus que dione ne le fera jamais.

alors durant le procès, ses rétines n'ont pu se détacher un seul instant de la madone à la langue vengeresse qui se tenait droite comme sa haine de l'autre côté. elle avait des couteaux dans les yeux, plus tranchants encore qu'à l'accoutumée, et de l'acide au bord des lèvres. elle avait les poings vissés dans le bois sur le point de lui céder et les aboiements forts et insupportables. parfois, une pulpe accusatrice se levait pour balayer l'assemblée et toujours, toujours elle s'arrêtait sur le menteur, l'arracheur de coeur.
sin hurlait son dégoût et jugeait aujourd'hui la traîtrise de l'alter ego. elle se faisait cavalière dans une guerre invisible et plantait un glaive lourd dans le champ de bataille que leur offraient les planches d'un tribunal bondé.
lui n'avait dans l'ivresse de leur combat que le souvenir de leurs lèvres écrasées et du carmin qu'il lui étalait sur les joues. que ses côtes auxquelles il s'accrochait pour retenir contre ses reins la nudité encore chaude de la vipère. il pense aux pièces, aux sols, aux bureaux qu'ils ont souillés de leurs ébats furieux et aux insultes hargneuses qu'ils ont fait grimper aux tapisseries pour étouffer ces myocardes tremblant de pudeur.
le corbeau se débat entre ces quatre murs, croasse toute la vacuité de la plaidoirie du serpent qui pourtant, prends le dessus.

la trêve est annoncée d'un coup de marteau.
dans quelques heures, sin écrasera d'une victoire l'échec sous son sternum.

lorsqu'elle ouvre la porte du bureau, improvisé tanière aux relents de tabac, mcgrath sent dans son dos toute la force de sa colère. planté près de la fenêtre, il sait que c'est elle. il sait qu'elle le regarde et il sait qu'elle le hait. il sent ses rétines folles qui plantent leurs crochets de part en part de son échine, pour grimper sur ses épaules et mordre d'envie sa jugulaire. d'envie de meurtre et de possession.
wounds make you dull, sin, qu'il crache dans un nuage de fumée grise ; mensonge sifflé entre les lèvres d'un menteur. sin n'est belle que lorsqu'elle souffre et se bat. sin n'est désirable que lorsque ses yeux se teintent de haine. sin n'est sin que lorsque roulent sur ses joues des perles brûlantes de sang.
et cahal ne désire sin que lorsqu'elle porte la divinité pour armure et l'humanité pour blessure.

(c) calaveras.


traduction :
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Sin Kayzer
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lethal justice
Sin Kayzer

messages : 108 points : 35
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âge : trente-six ans.
occupation : avocate du diable, dans son sillage les robes noires font d'elle un rapace charognard.
statut civil : parasite et maître du pantin, devant dieu elle a planté les canines dans la tendresse d'un mariage. s'abreuvant encore de l'âme de l'époux tari, elle jubile.
sujets en cours :
cahal.

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MessageSujet: Re: screaming silently.   screaming silently. Empty
☆☆ Sam 6 Juin - 19:18


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suffocation, strangulation

death is fucking you insane


Shut up, McGrath.” Avec le poids du silence, la confrontation se fait vite douloureuse. Comme un étau, une affreuse machine de torture, l’émoi la prend à la gorge, enserre le frêle cou, l’étrangle. De cette étreinte naît la honte, viscérale cascade amère à la puanteur nouvelle, prémices d’une étrange sensation, celle d’une première humiliation. Afin de masquer le déshonneur, Sin s’entour d’ombre, s’enfuit dans les recoins du bureau aux nuages cancéreux. Loin des poignards de son regard et de l’inquisition d’un face à face strident. Loin de la menace de ses yeux et de la perversion qu’elle y trouve. Loin de l’azur gelé qui coagule son hémoglobine, fait tressauter son cœur, la consume à petit feu comme la clope dans son bec. Encadrée par la grande bibliothèque, ne lui offrant que la croupe pour diversion, elle s’adonne à ce méprisable cache-misère qu’est celui de lui tourner le dos.
Dans le confort de son aveuglement, perchée sur les seules armes qui lui restent, la divine cocue prend possession de la pièce en en martelant le plancher. Tambour des talons, fanfare de la colère. Les imaginaires s’emparent de la scène pour en faire un cirque, et sans offrir un regard au maître, la lionne digère sa fièvre dans d’inlassables tours de piste.

L’index qui se fait délicat sur la couverture de quelques encyclopédies. Une caresse, fausse tendresse. Prise par le souvenir d’un énième ébat contre les reliures des livres académiques, Sin s’immobilise un instant. Contre le velouté de ses reins, des entailles cuisantes laissées par le bois de l’étagère. Cette réminiscence déchire les cicatrices et abreuve l’hémorragie. L’ampleur du ressentiment qui l’habite alors est décrite par les insultes qui restent étouffés dans sa trachée malmenée. Futiles sont les mots lorsque la fureur est explosive.
Dans ses entrailles, la bataille fait déjà rage. Remord, courroux et amertume font face à l’immense et détestable réalisation de son inédite faiblesse. Incapable de faire face à sa propre naïveté reflétée dans les globes d’un tortionnaire expert, elle s’est retournée. Ayant rendu sa porcelaine invisible pour l’oiseau, elle aimerait lui faire croire qu’elle n’a pas perdu pied. “Do you really think I’d come in here just to hear you whine?” Les syllabes qui sont des armes lorsqu’elles n’ont que peu de sens, les dialogues comme des couteaux, l’organisation d’un argumentaire pour lui asséner les coups que, parfois, elle lui inflige de ses poings ornés. Il semble encore se pavaner, malgré le verdict, malgré ses mensonges, et lorsqu’elle le voit se considérer roi, la souveraine fulmine. Aucun autre désir ne l’a jamais autant saisie que celui de le faire enfin tomber.

Enfant, en mémorisant les stratégies adéquates, elle pouvait maîtriser les quadrillages des échiquiers de bien plus expérimentés. Délicieuses étaient les victoires, mais si peu satisfaisantes. Et à l’instar des vampires aux crocs écarlates, la môme précoce en avait voulu davantage. Sentant l’ombre de l’ennemi dans son dos, Sin aimerait pouvoir le mordre pour lui faire mal.
Pourtant, la violence lui manque et le venin se fait attendre. Paralysée par la honte, elle se fait encore sage. Petite victoire qu’elle ignore, puisque son appétit à lui se rassasie des cris qu’elle lui refuse.
Les yeux rivés sur la bibliothèque et ses bibelots, elle pousse une délicate orfèvrerie du plat de la main. Dans le silence de leur conversation, l’objet explose au sol dans un odieux hurlement. L’exploratrice continue sa conquête sanglante, écrase les miettes précieuses de ses hauts talons en avançant vers la statuette suivante. Ainsi la voilà qui parcourt l’étagère, sacrifiant récompenses, souvenirs, bijoux et cadeaux, nourrissant d’échardes le plancher verni. Une à une, tombent les pièces sur l’échiquier où elle lui déclare la guerre. Des pions assassinés pour se rapprocher de la tête, du chef, de l’homme. Un roi à décapiter. Des soldats éventrés pour lui redonner confiance. Chaque meurtre est une délivrance.
Assurée à nouveau, elle pense. Prête à s’adonner à la réelle bataille, loin des petits attentats en noir et blanc. Désireuse de quitter le bureau victorieuse, son crâne sous le bras, offrant un épilogue net à leur faux roman.
A l’extrémité de la bibliothèque, elle s’arrête et lui fait face. La vipère sort les crocs, s’embrase doucement. La fureur fait trembler le carmin de ses lèvres, elle ne retient plus ses mots. “And here I thought girls still wanted to marry successful men. I hope she won’t be too disappointed by your latest failure.” Comme si l’un et l’autre accordait encore de l’importance à l’issu du procès. Comme s’ils avaient voulu aborder le sujet. Comme si prétendre s’en foutre allait le convaincre. Comme si elle pouvait oublier.

L’écho des mots secrets dans un couloir. La révélation du pêché, pire que celui de l’adultère. La gueule d’un inconnu qui s’agite sur des félicitations incompréhensibles. La flèche, la lance, la lame, brûlante et improbable blessure, nouvelles émotions. Elle aurait aimé ne pas entendre mais s’était faite témoin de l’entière vérité. Elle aurait aimé ne pas tressailler mais son corps entier lui avait fait défaut. D’un battement de cœur raté au brutal spasme de ses organes, l’enveloppe s’était effondrée. Le blanc des os était apparu.
Sin dénudée, humiliation publique au spectacle auquel il était le seul à assister. Les yeux qui s’étaient accrochés. Les méninges qui avaient assimilé. Désormais, ils savaient.
La grande disparue, évadée derrière une porte, le mobile à l’oreille, les voyelles frémissantes. Dans un éclat de rage, elle avait ordonné. “Do what I told you about juror number 4. Be quick, we’re going back in in 20 minutes.
Certaine qu’une simple vengeance bien orchestrée aurait pu l’arracher à cette anesthésie de l’esprit, réalisant avec effroi que même l’écrasante victoire n’arrangerait rien.
Dépouillée, souillée, violée.
Glaciale Sin dans les enfers bouillants de son ébranlement.

(c) calaveras. & MISERUNT

trad:
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