AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 lumière d'un soir (evey)


                                                                 

Henry Novak
----------------------------
tragedy of existence
Henry Novak

messages : 263 points : 5
multicomptes : ernest l'oublié
face + © : whitehead @balaclava
lumière d'un soir (evey) 7993169119edfa0ecbb30cbf60fdd0cf
âge : 22 rêves pour un avenir incertain.
occupation : croupier au red lion, acclamé pour sa discrétion. serpent rapide qui vient délier sa langue pour lui offrir, à ce corbeau, les plus beaux secrets de l'olympe.
statut civil : tempête de solitude qui ronge ses nuits de savoir, qu'il n'est pas voulu par la seule femme qu'il veut coincer entre ses doigts nus.
adresse : mulberry avenue #189
sujets en cours :

lumière d'un soir (evey) Empty
MessageSujet: lumière d'un soir (evey)   lumière d'un soir (evey) Empty
☆☆ Sam 2 Mai - 20:14


lumière d'un soir ||
@evey fawkes lumière d'un soir (evey) 333582577

les mots qui s’alignent sur l’écran du téléphone. ses doigts s’épuisent à laisser son inquiétude transpercer le clavier. les points d’interrogation qui se transforment en serpents étrangers. il en vient à se ronger un ongle. elle ne lui laisse ce soir, toujours, tout le temps, que des silences maladifs. des silences qui s’épuisent sur sa peau laiteuse, sur son visage à moitié trempé d’inquiétude et d’une rage imperceptible. la réaction qui semble disproportionnée.

il se morfond dans des réponses silences,
des creux qu’il tente de remplacer,
un cœur qui se tombe,
une bouche se tord.

henry sort. ses baskets raclent le bitume à un rythme soutenu. son cœur se soulève, râle, tape contre son torse pour le supplier de ralentir. son visage s’éclaire grâce à l’écran de son portable qu’il fixe pour la énième fois. toujours rien. des bulles bleus qui le fixent, qui grossissent, qui l’attaquent, qui viennent bouffer sa gorge pour ne laisser sortir qu’un son étouffé.

car elle ne répond jamais.
car elle n’est jamais là.
car elle fait tout de travers.
car elle fait rien comme il faut.
car elle ne fait pas ce qu’il veut.
car elle ne fait pas ce qu’il voudrait.


rêver d’un amour imparfait. d’une histoire avec lendemain et éternité. il voudrait qu’elle soit là pour lui. il aimerait qu’elle soit là. juste un soir. justes deux soirs. ou trois. peut-être quatre. voir six? il voudrait lui dire, qu’il l’aime bien evey. qu’il l’aime même trop bien. qu’il l’aime. juste qu’il l’aime. que ses cheveux roux contre le soleil viennent faire flamber son coeur. que ses yeux doux viennent transpercer son âme. que ses mots rouges viennent noyer son insolence. il voudrait, il aimerait. il se demande, pourquoi pas ce soir? mais ce silence vient claquer contre son esprit.

elle ne l’aime pas.
il croit.
il pense.
peut-être.
ou peut-être qu’il se fait des idées,
peut-être que ses sourires et son inquiétude veulent décrire un amour timide. peut-être??????????
henry est maintenant dans les escaliers, son corps qui tirent sur ses plus grands efforts pour monter les marches deux par deux. sa main vient cogner contre la porte en bois, laissant l’écho prendre d’assaut le couloir. non il ne lui dira pas, ce soir. pas après ces silences battants. il laissera ses mains glisser des indices subtils. elle ne sera peut-être pas encore à lui, ce soir. mais peut-être demain. peut-être après-demain. peut-être dans un mois. peut-être dans six mois. à l’usure, il l’aura. à l’usure, elle pliera.

la porte s’ouvre, evey les yeux minces. le teint froid. les cheveux en bataille. t’es toute seule? encore une question. une autre interrogation. un nouveau point laissé en suspens. il ne lui laisse pas le temps de répondre, de parler, d’ouvrir la bouche, ni même de respirer. henry se faufile, ombre fragile qui s’incruste dans l’intimité cruciale d’evey. il inspecte les alentours. ses yeux se plissent dans les tréfonds profonds de cet appartement pour tenter d’y deviner un homme aux épaules voûtés.

car si evey ne peut pas être à lui,
elle ne sera à personne.
personne.
Revenir en haut Aller en bas
https://prideandprejudice.forumactif.com/t144-mains-froides https://prideandprejudice.forumactif.com/t208-coeurs-chauds

Evey Fawkes
----------------------------
kings and queens
Evey Fawkes

messages : 991 points : 1045
face + © : D. Sidorchuk ©awona (Ailish♥)
lumière d'un soir (evey) OpulentSlimyAustraliancurlew-size_restricted
âge : Douze années écoulées en Enfer. Quatre à te reconstruire, à penser tes plaies. Trois, enfin, à être telle quil t'as faite. Tu frôle la vingtaine et pourtant, ta vie commence à peine. {19 ans}
occupation : Tu es là où il te souhaite, comme il te désire, l'ouïe fine et l’œil vif, à l'affût des ces secrets que tu pourras rapporter au nid. Et tu t'y commets corps et âme, à ce rôle qui te sied comme un charme: barista dévouée à son travail, en miroir à la dévotion que tu portes à Cahal.
statut civil : Léthargie exquise sous la cage thoracique; le palpitant pudique, craintif de ces choses-ci. Tu prétends à la liberté pour idylle, arbore la solitude en désir factice, en mensonge que trahit, parfois, ce sensible sous tes cils. Ce cœur qui vacille, que tu t'effraie d'offrir quand il n'aspire qu'à être pris.
sujets en cours : {Cahal} - Henry - Syd - Dante

lumière d'un soir (evey) Empty
MessageSujet: Re: lumière d'un soir (evey)   lumière d'un soir (evey) Empty
☆☆ Mar 16 Juin - 2:45


Lumière d'un soir

You don't own me, don't try to change me in any way. Don't tell me what to do. Don't tell me what to say. Don't tie me down 'cause I'd never stay.

@Henry Novak & Evey Fawkes


lumière d'un soir (evey) Eveyhenry2-577a232 lumière d'un soir (evey) Eveyhenry1-577a233Ils sont rares, ces moments où la solitude te berce; ces instants devenus précieux par l’éphémère de leur caractère. Ceux où il n’y a pour occuper tes pensées ni les tracas quotidiens, ni ces devoirs auxquelles tu ne sais que trop bien t’obliger. Où sont au cœur de tes préoccupations tes envies seules, en lieu de celles de ces autres auxquels tu aimes te dévouer – ton Corbeau, en particulier.

C’est un apprentissage qui est long. Fastidieux. Vivre pour toi-même, ce n’est pas ce que tu fais le mieux. Tu n’es pas certaine, Evey, que ce soit véritablement ce à quoi tu aspires; que ton bonheur serait le même s’il n’était sublimé par celui d’autrui. Mais tu t’y essaies; occasionnellement, lors de journées comme celles-ci. Pour voir, seulement voir ce qu’aurait pu être cette vie qui ne sera jamais tienne; goûter l’ordinaire, embrasser cette futilité doucereuse dont jouit le commun des mortels – celui dont les songes sont faits moins de cauchemars que de rêves. Oh, ce n’est pourtant pas que tu les envient; tu ne troquerais pour rien au monde ces démons qui t'ont menée à lui. Non, ce n’est pas tant que tu en éprouves le désir, mais plutôt la curiosité. L’envie d’expérimenter, juste pour voir, juste le temps d’une ellipse à ta réalité.

Alors aujourd’hui, tu t’es prêtée au jeu, prétendant que ton existence avait la frivolité de celle des gens heureux. Fabuler un monde par-delà le verre optique, capturer l’intangible au moyen de ton argentique. Te trouver les mains terreuses, les phalanges noircies d’entretenir, de soigner, bouturer et repiquer tes colocataires verdoyantes; ces plantes auxquelles tu offres plus d’attention qu’on ne t’en offrit toi-même, il fut un temps. Laisser le hasard guider tes pas, n’avoir d’ambition que de voir où celui-ci te mènera. Chatouiller tantôt le nylon chantant des cordes d’un instrument, tantôt le coton emmêlé de celles d’un macramé dont tu avais oublié l’existence. Lire, broder, manger des viennoiserie au déjeuner, replonger dans de vieux projets trop longtemps négligés et en commencer de nouveaux, que tu finiras par laisser de côté. Ne faire que ce qui te plaît, comme si c’était tout ce qui importait; comme si tu n’avais rien de mieux à faire, rien que le temps d’une journée. Et lorsqu’enfin, tu estimes en avoir eu assez, que tu te glisses sous les couvertures pour t’en remettre à Morphée, il te vient cette idée insensée que, peut-être, cette nuit, toi aussi tu sauras rêver.

Tu n'es pas certaine de t’être assoupie, pourtant, lorsque l’orage s’invite soudain dans ta nuit; lorsque le tonnerre gronde à en faire trembler ton lit. Ou peut-être est-ce ce sursaut, plutôt, venu tirer ta carcasse de sa léthargie au moment où le fracas parvient à ton ouïe, où l'écho des coups martelés contre ta porte remplace le silence au sein du logis. Et c’est sans trop réfléchir que tu t’extirpes des draps, quelques pas flegmatiques te traînant jusqu’à la lourde malmenée que tu ouvres pour découvrir ce qui se trouve de l’autre côté. Et tu ne comprends pas, d’abord, lorsque la figure d’Henry s’impose à tes pupilles encore dilatées des songes auxquels il t’eut tirée. « T’es toute seule? » L’interrogative tombe, tranchante. Une question en deçà de laquelle sommeille l’accusation latente, recèlent ces non-dits que ton esprit alangui mettra une seconde de plus à comprendre. À leur tour, tes lèvres s’entrouvrent pour délivrer une interrogation qui ne verra cependant le jour, avortée par l’évidence qui, finalement, te percute à rebours. Ce qu’il fait là? Tu ne le lui demandes pas, non. Tu t’en doutes. C’est presque devenu une routine, une habitude entre vous. Et il te le réaffirme de lui-même lorsque sa silhouette passe la tienne en un courant d’air – un battement de cils, à peine, où son ombre se soustrait à tes prunelles, s’immisce dans cette intimité qu’il fait toujours un peu plus précaire. Celle qu’il te refuse, te dérobe avec une avidité certaine, l’appétit rapace et l’ingérence en liesse. Il ne t’accordes ni le temps d’une réponse, ni celui d’une réaction, s’engouffrant dans cet appartement dont la méfiance insatiable scrute déjà les tréfonds, avide d’y trouver… quoi, exactement?

Ton ambre cherche prise sur ce profil dont les ombres se perdent parmi les chimères qui l’animent, celles auxquelles il est pourtant seul à donner vie. Et tu demeures un instant sur le pas de la porte, immobile, l’impassibilité factice pour mieux taire cet inconfort que tu méprends pour le fruit de la fatigue – dont tu voudrais te convaincre que ce n’est pas lui qui te l’inspire. « Plus maintenant, semble-t-il. » Le ton se veut moins de remontrance que de taquinerie, tes lippes s’écorchant d’un sourire qui n’a cependant de sincère que l’intention qui l’habite; qui voudrait détendre l’atmosphère, alléger quelque peu le poids de ce regard venu s’abattre sur le fragile de ta silhouette. Attendrir, peut-être, cette plastique dont même la pénombre te laisse deviner la froideur des traits. Te permettre de t’en sortir sans un sermon, ce soir, qui sait? « Henry, il est tard, je… » Tu dormais, presque. Tu le devrais, tu dois être au café au lever du soleil. Mais tes mots s’essoufflent, s’éteignent dans un silence que l’hésitation éternise. Ton regard se fait fuyant, s’abaisse un instant vers un sac délaissé à la lisière du portique, dont tu devines à présent qu’il contient l’objet de ton crime: ce portable dont tu omets trop souvent de guetter les notifs. Ton malaise s’étiole, puis tu abdiques dans un soupir. « … je vais me faire une camomille. » Le rejeter ne rendra la chose que pire.

Tu te détournes pour cheminer vers la cuisine, la démarche paresseuse, l’esprit encore engourdi de ces songes auxquels il fut trop brusquement cueilli – plus cléments, sans doute, que la tourmente qui se profile. D’un geste habitué, ta dextre s’étire pour happer un peignoir échoué sur un siège, dont tu te couvres comme s’il pouvait dissimuler cette culpabilité crasse qui fourmille sous ta surface porcelaine; improbable gangrène que tu exècres en ce que tu sais, pourtant, qu’elle n’a de raison d’être. Car tu es bien consciente, Evey, que la faute n’est pas tienne. Que tu ne dois à Henry ni justification, ni compte-rendu de tes faits et gestes; qu’il est de son propre malheur le maître d’orchestre. Et tu maudis ces remords autant que tu te maudis de les ressentir. Tu te maudis de te maudire toi, quand tu devrais le maudire lui.

Tu sais tout ça, Evey. Tu devrais le lui dire.
Tu devrais lui dire qu’il n’a pas à être ici.
Qu’il devrait partir.

Le murmure de tes pas s’essouffle contre le parquet. Une œillade, soudain, risquée par-delà ton épaule frêle. « Tu veux quelque-chose? » Et tu te maudis, Evey, de ne savoir être aussi bonne pour toi-même que tu voudrais l'être pour autrui.
(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
https://prideandprejudice.forumactif.com/t504-evey-fawkes-solis- https://prideandprejudice.forumactif.com/t688-evey-like-a-flower
 
lumière d'un soir (evey)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Douce lumière
» (appel) evey & syd
» {Evey} Like a flower made of iron.
» Evey Fawkes (Solis) - The things we love destroy us everytime
» Somewhere inside, deep inside | Evey

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PRIDE AND PREJUDICE :: — LEWISBURG, USA — :: mulberry avenue :: home sweet home-
Sauter vers: