Sujet: (clora) moolight sonata ☆☆ Lun 1 Juin - 0:00
T’as desserré ta cravate et ouvert quelques boutons de ta chemise. La journée est finie, t’as plus besoin d’être tiré à quatre épingles. T’as le cerveau qui fume, t’as besoin de t’oxygéner avant de commencer à boxer n’importe qui pour lâcher la pression. Alors tu prends la route habituelle des toits de l’Héra. Tu sais que là-haut, personne ne viendra te chercher des noises. Personne n’y allait. Normalement. C’était le plan. Mais quand la porte s’ouvre, tu découvres qu’une silhouette fine et féminine se découpe dans l’obscurité. Tu es partagé entre agacement de ne pas te retrouver seul et curiosité de savoir de qui il s’agit. Est-ce que tu vas te montrer odieux pour t’assurer de retrouver paisiblement ton havre de paix ? Ou est-ce que tu allais faire preuve de retenu. Le temps de la foutre dehors de la même manière. Tu t’approches donc sans dire un mot, clope au bec, briquet entre les doigts, tu t’avances comme si tu étais vraiment seul au monde. Est-ce que ce n’était pas qu’une question de point de vue après tout ? Ou de volonté ? On peut faire n’importe quoi avec de la volonté, pas vrai ?
Tu n’es plus qu’à un mètre ou deux lorsque tu reconnais Kiara. Okey, peut-être que t’allais pas lui foutre un coup de pied au cul comme un malpropre. On peut pas vraiment dire que tu l’appréciais. C’était un produit, une des filles. Ton taff s’était de veiller à ce que les proxos la touchent pas et à ce qu’elle donne pleine et entière satisfaction. Sinon… poubelle. Depuis le temps, elle a toujours donne pleine et entière satisfaction. Mais elle n’était pas comme les autres, ça non. Elle avait pas cette grande gueule qui avait valu à certaines de très gros problèmes. Non, malgré tout ça, le milieu dans lequel elle vivait, ce qu’elle subissait, tu la trouvais toujours étonnamment… docile. Jamais à faire de vague. Presque… innocente. Dans un sens. Si c’était possible. Tellement en décalage avec ce monde, ton monde.
« Dire que je pensais être seul au monde ici. » Mais tu lui demandes pas de partir. Non, ton regard vient de tomber sur sa jambe. Tu cales la clope entre tes lippes et tu saisis vivement sa jambre. « C’est quoi ça ? » Le ton est sec, hargneux. C’est un putain de bleu que tu vois, là, sur sa peau ? Tu sens la moutarde te monter au nez. Ton taff, c’est aussi de faire en sorte que personne abîme la marchandise. Et quand ça se produit, y’a pas milles issues possibles. Y’a quelqu’un qui perd ses dents. Au mieux. « Qui t’as fait ça ? » que tu grognes. Tu sais qu’elle est en mission d’infiltration chez les putains de McGrath. Si l’un d’eux a ne serait-ce que poser un doigt sur elle…
Sujet: Re: (clora) moolight sonata ☆☆ Mar 2 Juin - 15:15
Clovis & Kiara
moonlight sonata
Assise sur le rebord en béton, le dos appuyé contre la vitre qui sert de rempart afin d’éviter une chute mortelle, Kiara contemple la vie qui défile sous ses yeux. Le monde s’affaire en bas. Quelques voitures passent de temps en temps. Les piétons se font un peu plus rares à cette heure. La journée de travail terminée, la plupart des travailleurs sont rentrés chez eux. Profitent de leur vie de famille, de leurs proches. Les enfants dorment déjà, bien au chaud dans les bras de Morphée. Certains passent des moments entre amis, ou profitent de leur conjoint en toute intimité. Et Kiara, à côté de ça est perchée en haut du toit de l’hôtel qui lui sert de logement, à fumer une cigarette d’un air vague et en laissant son esprit divaguer vers d’autres contrées. La vie est injuste, elle l’a toujours été.
Des bruits de pas dans son dos lui indiquent qu’elle n’est plus seule, désormais. Qu’importe, elle ne se retourne pas et continue de contempler les lumières qui illuminent la ville sous ses yeux. La voix s’élève et elle la reconnait immédiatement. Clovis. Encore un autre de ses supérieurs. Celui qui veille au grain. Qui prend garde à ce que la marchandise ne soit pas abîmée. Un peu brut de décoffrage parfois – souvent. La délicatesse ne fait pas partie de ses qualités. Comme la plupart des hommes qui vivent sur place. Comme la plupart des hommes qu’elle côtoie, en réalité. Amenant sa cigarette à ses lèvres, elle n’a pas le temps de lui répondre quoi que ce soit qu’il lui attrape déjà vivement la jambe. Surprise, elle se retourne et manque de lâcher sa clope au passage. Clovis Moran dans toute sa splendeur. L’agressivité se déverse sur sa langue alors qu’il doit sans doute déjà s’imaginer que quelqu’un ait osé abîmer sa précieuse marchandise. Gardant son calme, elle pose sa main sur la sienne. « Moi, et uniquement moi. » Personne ne l’a touchée dernièrement. « Ou plutôt un meuble si tu veux tout savoir. Je me suis pris le coin d’une table et ma cuisse n’a pas vraiment apprécié cette rencontre. » Lasse, elle amène sa cigarette à ses lèvres. « Il n’y a personne à amocher pour si peu, détends-toi. S’il te plait. » Elle ne se risque pas à lui donner des ordres, bien sûr que non. « Je peux m’en aller si tu veux rester seul. » N’est-ce pas ce qu’il avait espéré avant de constater qu’il n’était pas le seul à avoir eu cette idée de s’isoler sur le toit ? Pas vraiment contraignante, Kiara peut lui laisser la place et retourner dans sa chambre s’il le désire.
Accueil
Dernières images
Rechercher
Membres
Groupes
S'enregistrer
Connexion
Assise sur le rebord en béton, le dos appuyé contre la vitre qui sert de rempart afin d’éviter une chute mortelle, Kiara contemple la vie qui défile sous ses yeux. Le monde s’affaire en bas. Quelques voitures passent de temps en temps. Les piétons se font un peu plus rares à cette heure. La journée de travail terminée, la plupart des travailleurs sont rentrés chez eux. Profitent de leur vie de famille, de leurs proches. Les enfants dorment déjà, bien au chaud dans les bras de Morphée. Certains passent des moments entre amis, ou profitent de leur conjoint en toute intimité. Et Kiara, à côté de ça est perchée en haut du toit de l’hôtel qui lui sert de logement, à fumer une cigarette d’un air vague et en laissant son esprit divaguer vers d’autres contrées. La vie est injuste, elle l’a toujours été.
