Investigation •• Calista

messages

Calista & Ethan

Investigation

Le plaisir de l’effort. Cette satisfaction de sentir les muscles se réveiller dans tout son corps. C’est un véritable bonheur pour un accro au sport. Repousser les limites, toujours plus loin. Se dépasser, jusqu’à un certain point. Il a toujours aimé ça, Ethan. Certains ont d’autres addictions comme la drogue ou l’alcool mais pour lui, c’est différent. Pas de drogue, pas de tabac pour un corps sain. L’alcool de temps en temps pour un plaisir certain. Parce qu’il faut bien se laisser aller avec les copains. Si le vin est un héritage familial, Ethan a trouvé sa vocation dans un autre domaine. Le sport. Bien plus intéressant que d’apprendre tout le lexique viticole. Le vignoble, il n’en a rien à secouer alors pour occuper son temps, il préfère largement donner des cours à ceux qui en ont besoin.

« Souffle bien, je ne t’entends pas souffler Brady ! » Ses mains claquent entre elles pour encourager la rouquine allongée sur un tapis en pleine séance d’abdominaux. Il lui arrive régulièrement de se rendre chez ses clients et clientes pour donner des cours de coaching à domicile. C’est bien plus simple – et rentable – de s’occuper d’une seule élève à la fois. Ethan, c’est le genre de coach qui gueule beaucoup. Le genre qui donne des coups de pied au cul pour motiver. Celui qu’on écoute sans rechigner. Parce que ses conseils sont toujours bien donnés. Il sait ce qu’il fait, Ethan, depuis le temps qu’il exerce ce métier. Ses résultats ne sont plus à prouver. En dix années qu’il vit en ville, il a su montrer son savoir-faire hautement qualifié. La force dans la voix, les encouragements scandés. Il n’y a que ça de vrai. A-t-on vu un sportif obtenir de bons résultats avec des caresses et des mots tendres balancés comme un doux baiser ? Jamais. Il faut fournir des efforts pour obtenir l’effet escompté.

« Le souffle ça se travaille ma grande, si tu ne souffles pas correctement, tu vas abandonner au bout de cinq minutes. Et ce n’est pas ce qu’on veut, n’est-ce pas ? » La voix forte et le ton ferme du professeur résonne dans la pièce. Voilà de longues minutes que la demoiselle s’essouffle. Il jette un œil à l’heure et reporte ses prunelles claires sur son élève. « Allez, petite pause pour reprendre un peu ton souffle. » Debout, non loin d’elle, il croise les bras. « Je trouve qu’il y a quand même du progrès depuis la dernière fois. Tu cours un peu toute seule ? Tu fais du sport sur ton temps libre ? » L’endurance ça se travaille. Elle ne s’améliore pas comme par enchantement en restant le cul vissé sur une chaise. « Je t’avais planifié un petit programme il me semble, tu le suis ? » Etant donné qu’il ne peut pas être présent constamment pour chacun de ses clients, Ethan a pour habitude de rédiger un petit planning avec quelques activités à exercer d’une semaine sur l’autre. Vingt minutes de marche après le boulot. Dix minutes d’abdos-fessiers. Ce genre de chose. Le tout, adapté à la carrure et l’endurance de chacun.

AVENGEDINCHAINS @Calista Brady

messages

Investigation

Calista & Ethan

« No, don't cry, push it harder. Go on. You can do it. Fuck. You hate them for what they ask of you. »

La belle blague. Calista avait ri quand on lui avait suggéré de faire du sport. L'idée était ridicule. Elle avait une alimentation saine et n'était pas grosse. En tant que vegane, elle ne prenait pas de poids inutile, jamais. Mais la réponse avait été sans appel. Justement, elle manquait de poids, elle manquait de force et lors d'une confrontation avec une personne moins sympathique, elle ne pouvait pas se protéger. Le journalisme d'investigation était assez dangereux. Elle en avait déjà fait les frais à quelques reprises. Jamais de gros bobos, mais il était certain qu'un corps sain lui aurait permis d'éviter certaines bavures. On lui avait recommandé une salle de sport mais Callie n'avait aucune volonté. Aller toute seule auprès des gourgandines de vingt ans qui voulaient juste se taper le prof, c'était pas son truc. Alors, elle s'était renseignée et on lui avait recommandé le coach Lockhart. En le rencontrant, elle aurait préféré qu'il fasse un autre type de sport avec elle. Mais professionnelle, elle s'était retenue de tout commentaire. Pour une fois, Calista retenait ses hormones car ce coach était son dernier espoir. Même si, au final, elle se fichait bien de ne pas être la plus grande joggeuse de Lewisburg.

Mais si Calista Brady n'était pas sportive, elle était ambitieuse. Et cette grande brute qui lui criait dessus pour qu'elle se démène, cela la mettait en rogne, cela lui donnait envie de lui montrer qu'il avait tort de la prendre pour un bras cassé.

- Normal que tu ne m'entends pas souffler, j'ai plus d'air!!!

Bien qu'elle voulait y arriver, Ethan l'énervait à tout le temps lui crier dessus. Exténuée, elle était au bout de sa vie, forçant comme une malade sur ses abdos pour finir cette salve. Ethan la traitait comme une gamine, elle leva les yeux au ciel tandis qu'il la maternait presque en lui posant des questions comme on ferait à une enfant qu'on cherche à motiver.

- Ce que je veux là, c'est t'étrangler pour que t'arrêtes de me prendre pour une idiote!

En un mois, ils avaient vite fait de prendre leurs marques. Ethan la tutoyait, la poussait à bout et Calista relâchait toute sa fatigue physique dans des phrases à la limite de la politesse parfois. Mais elle payait le coach pour qu'il l'entraîne et il le faisait. Quand il lui accorda une pause, elle ne se fit pas prier, se levant directement et vacillant légèrement en allant chercher sa gourde d'eau. Buvant lentement comme il lui avait appris à le faire, elle le fusilla du regard quand il lui demanda si elle se tenait au planning prescrit. Courir toute seule, il ne la connaissait visiblement pas.

- Non. Je ne suis rien du tout. C'est pas de la mauvaise volonté mais je n'ai pas le temps et je te l'ai dit quand je suis venue te demander ton aide.

Elle s'assit dans le canapé malgré la peur qu'elle avait qu'il lui dise que c'était déconseillé et sourit légèrement en lui avouant:

- Tu as l'impression que je fais des progrès parce que je m'applique comme une forcenée à ... te le faire croire.

Elle laisse échapper un petit rire avant de reprendre une gorgée d'eau.

- Plus sérieusement, je sens bien que c'est moins tendu qu'au début mais sinon, en effet, c'est pas encore ça. Et j'estime que je ne devrais pas à avoir peur de te dire la vérité sinon c'est contre-productif.

Peu d'hommes intimidaient Calista. Ethan était l'un d'eux. Ce n'était pas tant de l'intimidation que de la crainte respectueuse. Elle voulait s'améliorer mais elle n'était pas prête à mettre son travail de côté ni son neveu pour aller faire du sport. Elle savait qu'Ethan y verrait un manque de volonté mais elle savait aussi lui tenir tête, comme elle le faisait depuis toujours et avec tout le monde.

(c) DΛNDELION

messages

Calista & Ethan

Investigation

Ce n’est pas le genre à ménager ses élèves, Lockhart. Ce n’est pas en prenant les gens par la main que l’on obtient des résultats satisfaisants. Les encouragements violents, les gueulements, les coups de pied au cul, ça pousse à se dépasser. A se surpasser. La douceur ne mène à rien à part se ratatiner. Alors il donne de la voix, le coach privé. Qu’importe que ses clients lui tiennent tête parce qu’il n’est pas du genre à la fermer. Il a une grande gamelle, Ethan, et il l’ouvre toujours sans hésiter. La persévérance et la volonté, il n’y a que ça de vrai pour y arriver. Ses élèves finissent toujours par le remercier. Et toujours de leur plein gré. « Garde ton souffle pour ta respiration au lieu de râler ! Tu verras que ça ira mieux après ! » Le souffle, c’est sacré. C’est lui qui permet de tout réguler. Sans souffle approprié, c’est l’échec assuré.

Il a l’habitude de les voir s’énerver parce que lorsque le corps est à bout de force, ce sont les nerfs qui lâchent en premier. Et lui, au fond, ça le fait toujours marrer. « Je ne te prends pas pour une idiote, ma grande. » Sourire aux lèvres, il croise les bras. « Mais si tu as la force de t’énerver, tu en as pour te surpasser. Tu me remercieras un jour. Mais en attendant, garde ton énergie pour autre chose que de te plaindre. » Surtout que s’en prendre à Ethan, ça lui fait ni chaud ni froid. Il en a maté des pires qu’elle. Lui donner un bon coup de pied au cul, dans tous les sens du terme, ça ne lui poserait aucun problème. L’heure de la pause a sonné et la demoiselle ne se fait pas prier pour s’arrêter. Se relevant tant bien que mal, elle s’éclipse quelques secondes pour aller chercher de quoi s’hydrater. En revanche, qu’elle ose affirmer ne pas suivre son programme, ça, ça l’agace. « Tu plaisantes j’espère. Je l’ai adapté pour toi, en fonction de ton planning professionnel. Ne me dis pas qu’en rentrant chez toi le soir, tu n’as pas dix minutes pour faire quelques abdos ? L’endurance ça se gagne sur la durée, à base d’exercice régulier. Si tu n’y mets pas du tien, ne viens pas te plaindre que tu n’avances pas. » Le ton ferme et autoritaire, il ne lui laisse aucune occasion de la ramener. Elle a tort, point barre.

Elle tente de plaisanter mais actuellement, il n’a pas vraiment envie de rire, Ethan. Il se demande même s’il ne perd pas son temps, finalement. Les répliques acerbes sont déjà prêtes à fuser mais elle se calme et reprend son sérieux. Quand même. Il se détend un peu plus et s’appuie contre le meuble derrière lui. « En effet, tu ne dois rien me cacher sinon je n’ai aucun intérêt à t’aider. C’est normal que ça prenne du temps et que tu ne sentes pas d’immenses progrès immédiatement, ça ne fait qu’un mois. Laisse ton corps prendre le rythme. C’est un travail qui s’effectue sur la durée. Déjà, si tu sens une différence, même minime, c’est encourageant. Tu dois être à l’écoute de ton corps, capter tous les indices qu’il te donne. C’est comme ça que tu pourras connaitre tes limites pour les repousser petit à petit. » Ses bras se décroisent et ses mains viennent prendre appui contre le meuble qui le soutient. « Je ne t’ai jamais dit que ce serait facile ni que je te prendrai gentiment par la main pour t’encourager comme une pom-pom-girl. » Son sourire fleurit de plus belle. « Ça, ce n’est pas mon rôle. Moi je suis là pour te pousser et te motiver à te dépasser. » Un coach sportif qui ne gueule pas, ça n’existe pas.

AVENGEDINCHAINS @Calista Brady

messages

Investigation

Calista & Ethan

« No, don't cry, push it harder. Go on. You can do it. Fuck. You hate them for what they ask of you. »

Ethan Lockhart. Celle qui lui avait conseillé ce bourreau aurait des nouvelles de Calista. Mais pas forcément des mauvaises. Bien qu'elle aimait se plaindre, elle était surtout à bout de souffle. Et le coach sportif savait bien que ça finirait par arriver, c'était sûrement la raison pour laquelle il lui enjoignait de se taire. Mais c'était plus fort que Callie. Il lui courait sur le système à la mépriser comme il le faisait. Si d'habitude, l'indifférence et l'air supérieur des hommes pouvait la séduire, là... Calista avait juste envie de lui mettre une gifle. Pas une gifle pour ensuite se jeter à son cou, bien que le Lockhart était assez bien foutu. Mais, la fatigue l'empêchait de penser à des ébats sexuels qui auraient été trop... physiques. Le sexe, c'était encore du sport. Et là, Calista ne rêvait que d'un chose: en finir!

Ma grande. Elle ne réagit pas tout de suite car il avait la voix qui portait plus que la sienne. Mais elle n'aimait définitivement pas comment il la traitait. Quand il eut fini sa tirade, elle jeta un oeil dans sa direction et répondit avec ironie:

- D'accord mon petit.

S'il voulait jouer, elle savait le faire. Mais Calista savait que ce n'était pas ça. Il était habitué à infantiliser ses élèves. Elle se demandait d'ailleurs la moyenne d'âge de ceux-ci. Et quel était leur genre majoritaire? Des femmes? A en juger par son ego surdimensionné, elle aurait parié que c'étaient des gamines de vingt ans qui faisaient la file pour que le coach Lockhart leur donne un cours et quelques remontrances bien méritées.

Alors qu'elle rêvassait, Ethan s'emporta. Non, elle ne suivait pas son programme car elle le trouvait stupide. En vérité, ce n'était pas le programme qui était stupide. Mais elle n'avait pas toujours la motivation de bosser seule chez elle. Bien que prête à mentir, elle se décida à avouer la vérité.

- Je ne remets pas en cause ton programme. Mais quand t'es seule chez toi, t'as pas forcément la motivation pour des abdos. Et si ton fils est là, t'as autre chose à faire. Si ta coloc' fait son yoga dans le salon, tu préfères te vautrer dans le canapé et rire des positions bizarres qu'elle fait. Arrête de me juger!!

Les derniers mots sortirent dans un petit cri désapprobateur.

- Je te paie pour m'entraîner, pas pour me prendre de haut. Je fais de mon mieux mais, je te dis juste que ce n'est pas toujours facile.

Pourtant, elle voulait vraiment progresser. Elle va s'abreuver, profitant d'une pause qui tombe à point nommé. Ethan est soudain plus doux, plus conciliant. Calista se demande si c'est parce qu'il essaie d'être gentil, réellement. Ou s'il ne veut juste pas faire fuir un chèque qui vient toutes les semaines dorer un peu plus son compte en banque. D'un coup d'oeil discret, elle l'analyse. L'homme ne semble pas avoir besoin d'argent.

En appui sur le meuble où il est assis, Ethan donne une vision peu flatteuse des gringalets pour qui Callie en pince habituellement. Elle aime les deux extrêmes. Sortant habituellement avec des mastodontes, elle a un crush secret pour les intellectuels coincés. Aucun doute sur la catégorie dans laquelle Ethan se classe. Ce ton plus posé, moins agressif, calme la rousse.

- Tu ne te dis pas que chaque élève a sa manière de fonctionner? Et que certains ont besoin de coups de pieds aux fesses et d'autres d'encouragements?

C'est une question, juste ça. Car clairement, elle, elle a besoin qu'on lui crie dessus. La méthode douce... c'est ainsi que tous ses ex ont fini au placard. Calista s'ennuie, Calista a peur... Mais quand ça crie, c'est beaucoup plus motivant pour elle. Pas pour rien qu'elle fréquente Ace pour le moment.

- Depuis combien de temps tu exerces, mon ptit?

Elle lui adresse un clin d'oeil avant de reprendre une gorgée d'eau et de refermer la gourde. S'asseyant spontanément sur le tapis, elle est prête à exécuter les exercices qui vont suivre. Et surtout, elle est prête à donner le meilleur d'elle-même.

(c) DΛNDELION

» calista brady — @bitchyfox