somebody to call | Dera #1

Somebody to call

Seule au bar, la reine se doute qu'une fois de plus Dante s'apprête à la laisser en plan et c'est aussi pour cela qu'elle aime quitter son grand hôtel luxueux pour le trouver. Elle sait qu'une fois sur deux, l'homme ne répondra pas à sa demande et lui laissera le plaisir d'arpenter les bars en solitaire à la recherche d'âmes tendres contre lesquelles se lover. Elle ressent au fond de ses tripes un vide qu'elle comble dans le regard du barman qu'elle juge à son goût. Juste assez jeune pour se sentir fasciné par sa présence et dont la carrure n'aura aucun mal de maintenir à distance toute la crasse qu'elle laisse derrière elle. Tous le hommes dont elle s'amourache ont la barbe afin de permettre à ses désirs de s'y accrocher telle des araignées prises dans la toile. Les messages qu'envoie Hera à Dante n'ont rien d'un geste désespéré, la reine est seulement capricieuse, lui inflige son existence par quelques textos écrits à la va-vite dont elle n'est même pas certaine qu'il puisse vouloir dire quelque chose. Les derniers ne sont que des points d'interrogation inscrit entre deux discussions partagés auprès du bellâtre dont le parfum l'enivre au fil des verres. Moran s'oublie dans la lueur d'un flirt.

Lorsque la présence de Dante se dessine à ses côtés dans toute cette mauvaise énergie qu'il dégage, la reine lui adresse un sourire faussement satisfait. Parce qu'en taule, on te mettait des glaçons lorsque tu buvais la pisse de tes partenaires de cellule ? Piquante, Hera pousse du bout des doigts la bière en sa direction, qu'importe qu'elle ne soit plus fraiche, cela lui apprendra à ne pas respecter ses engagements. Le blonde refuse de se soumettre à ses remarques désobligeantes. Si elles fonctionnent probablement sur bon nombre de personnes, celles-ci glissent sur la couche protectrice et poisseuse de Moran. Trop d'années que la reine Australienne se frotte au pire de l'espèce humaine pour se sentir offusqué par sa présence. Dante dégage la facette la plus brute de l'homme, si bestiale et primitive qu'elle lui semble d'une sincérité déconcertante. Elle apprécie cette façon qu'il a de remettre à sa place le reste du monde comme s'il était un potentiel danger ou une poussière inutile.

Hera lui adresse un sourire, baisse légèrement le regard le temps pour elle de boire quelques gorgées de son cocktail. Le barman qui lui semblait être une merveille de l'univers lui paraît à nouveau fade. Bordée de lassitude, Moran redresse la tête afin de répondre sans la moindre conviction à Dante. C'est ce que l'on appelle la vieillesse, l'élixir de beauté chez les femmes. Sûre d'elle dans toute la névrose entourant son âme, Hera passe une main dans ses longs cheveux d'or, plonge plus sérieusement son regard dans celui de son ami, loin de tout jugement. Je vois qu'en plus de ta ponctualité, tu as oublié ta bonne humeur, Dante. Si je te connaissais pas je pourrais croire que tu t'es fait plaquer. Elle lui adresse un léger coup d'oeil, persuadée d'approcher des flammes qui pourraient la brûler.

(c) calaveras.

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Dante pourrait être le plus ignoble qu'il soit avec elle, cela ne l'atteindrait pas. Hera n'est pas composée comme le reste de son espèce, sa peau est couverte d'un film protecteur où rien ne filtre. Hermétique et trop confiante pour se laisser démonter par un ancien taulard, Moran le respecte mais ne lui laissera jamais le pouvoir de savoir la déstabiliser. Silva brille d'une colère familière pour l'avoir trop de fois croisé au fil de son existence. Assise au bar, les coudes calés contre le comptoir, l'allure fière, la reine arbore ses cicatrices sans la moindre pudeur car ce sont elles qui l'ont construite et façonnée afin d'être ce qu'elle est aujourd'hui. Une force capable de tenir face au mépris des hommes et leur besoin de la rabaisser, persuadés d'avoir tellement plus, tranquillement cadenassés derrière leur taux de testostérones bien trop élevé pour les faire réfléchir correctement.

Fort heureusement, je n'ai pas besoin de toi pour me sentir irrésistible. Elle lui sourit en coin, plante ses aigue marine sur les traits de son visage tout aussi solide que son caractère. Dante s'exprime comme il ressent, d'une brutalité qui fait ronronner la reine et la pousse à se sentir en paix. Lorsqu'il lui parle de son caractère, des femmes qui n'ont rien à voir avec ses blessures, Hera n'essaie pas de plonger dans des puits où elle ne trouverait aucun appui. Moran reste de marbre quant à son sort, convaincues que les traumatismes les plus profonds sont ceux que l'on emporte dans la tombe. Les siens la borderont dans son cercueil, seront un coussin délicat et tendre qui la mèneront alors vers son ultime demeure. Tous seront là, accumulés autour d'elle, pleurant ce silence qu'elle leur aura imposé toute sa vie afin de les protéger. Dante sera le même car au bout du chemin, même elle ne sera plus reine. Une fois vidée de son âme, sa chair sera égale à toutes celles qu'elle aura sacrifié de son vivant.

Oh moi, tu sais … Elle soupire, toujours un brin théatrale, laissant paraître derrière sa lassitude une rage latente. Hera possède de ces énergies fortes et impitoyables à qui il ne faut laisser aucune liberté sous peine de les voir obscurcir tout ce qu'elles touchent. Adon le savait et la tenait comme un clébard lors de ces soirées à deux, le reste du temps, son mari faisait d'elle une statue parce qu'il savait qu'un jour ou l'autre, naîtrait de ses yeux bleus un monstre creux, laissé trop longtemps dans la famine. Il avait pris soin de forger la bête afin qu'elle brise ses chaînes une fois qu'il ne serait plus là pour prendre soin d'elle. La créature qui se trouve à présent aux côtés de Dante n'est qu'une création parfaitement maîtrisée dont les débordements étaient inévitables. En trinquant avec lui, elle finit par reprendre. Je suis le cauchemar de bien des hommes. Hera se rapproche de lui, les yeux teintés d'un voile sombre. Puisque Dante lui demande une histoire, la voilà qui la lui raconte, d'un regard si sûr et provocant qu'il serait incapable de différencier le vrai du faux. Moran saisit l'idée du bluff tout en lui servant pourtant cette vérité qui peuple sa vie depuis trop d'années. L'un d'eux a trouvé judicieux de me tirer dessus afin de débarrasser tous les autres de mon sort. Elle se rapproche de lui, de cette façon chaude et tyrannique, dépose le bout de son index sur sa joue. Mais comme tu peux le constater, ce fut un échec. Avant de se reculer un peu plus sèchement dans un rire léger afin de brouiller les pistes quant à la véracité de son récit.

Tu penses que c'est assez pimenté pour toi où il faudrait rajouter quelques détails sordides pour te tenir en haleine ? Dissimulée sous ses nombreux masques, Hera est revenue plus forte de sa chute, prête à jouer avec les limites, les flouter, grisée par l'idée de contrôler la situation dans les moindres détails.

(c) calaveras.

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Elle se doute que se cache derrière l'agressivité de Dante une intelligence subtile mais tout le charme de cet homme réside dans cette entreprise parfaite qu'il a de tromper le monde. Hera était aux premières loges lorsque ces gamines tiraient la tronche de le voir les maltraiter et dépeindre de lui une image si peu flatteuse probablement pour qu'elles lui foutent la paix. Moran admire la bête et la fluidité de leurs échanges. Les effluves d'alcool dans les veines, la reine se laisse aller à quelques sourires et confessions brouillées. La vérité, elle la porte au b out de la langue mais la drappe de quelques artifices pour laisser planer le doute. Une part d'elle se doute que Silva a la capacité de décortiquer le vrai du faux et se complait à lui faire part du pire d'elle-même. L'allure fière, se dégage de ses yeux une joie fausse et agressive. Tous les sentiments d'Hera sont bordés d'une vase corrosive à faire froid dans le dos. Lorsqu'elle le regarde en jouant de ses aventures, Moran dégage une arrogance mystique. L'intonation de ses mots n'a rien de sympathique et tout de vicieux.

La question de Dante lui décroche un nouveau rire, lointain, certainement adressé à Adon qui l'avait alors dégoûté de l'amour et toutes ses variations. Pourquoi veux-tu que j'y crois ? Il y a tellement plus intéressant et intense que l'amour dans la vie. La loyauté et la dévotion sont en tête de liste. Elle hausse les épaules, lui adresse un regard plus profond et percutant. Mais si tu veux savoir, j'ai déjà fait pire que me prendre une balle dans la jambe pour lui. Tu vois, nous possédons tous nos faiblesses. Pour sa sœur, elle avait pris le risque de revenir ici. Pour Dione, Hera avait renoncé à Vegas, pris une balle de Cahal avant d'enlever une innocente afin de la tenir captive sur une propriété sans savoir quoi faire d'elle. A l'heure où Dante lui parle et apporte un peu de normalité dans sa vie, se trouve sur ses épaules le poids de ses choix. Moran a brûlé les limites, s'est perdue dans un enfer où Silva n'avait pas sa place. Ne pas le rappeler était une évidence. Elle n'avait même pas pensé à lui lorsque les cendres de son empire avait manqué de l'étouffer. Il n'avait pas traversé son esprit jusqu'à aujourd'hui où Hera avait trouvé bon de se perdre contre son aura.

La reine croise les bras sur le comptoir et se penche en sa direction. Son regard mutin s'accroche à lui, la moisissure de son cœur se mélange à l'insolence d'une femme ennuyée cherchant désespéramment de la fantaisie dans le regard d'un ex taulard impénétrable. Glace contre glace, Dante et Hera ont la capacité de détruire tout ce qui pourrait être viable entre eux et c'est aussi pour cela qu'ils tiennent le coup : la stérilité de leurs cœurs ne vexe et déçoit personne. Ne cherche pas à combler les vides et profite du présent. Je suis là Dante, ne creuse pas plus loin. Elle termine par faire pivoter la plateforme de son siège afin de lui faire face. Ses mains se posent sur les genoux de Silva pour garder leurs visages à une distance rapprochée. La colonne vertébrale légèrement penchée vers l'avant, ses cheveux interminables sombrent dans le vide. Et toi alors ? Je suis certaine que tu serais le genre de type à devenir complètement taré pour une nana. Elle lui sourit, sans jugement, un brin cassante malgré tout. Hera a connu des hommes le pire et ne leur fait pas l'ombre d'une confiance.

(c) calaveras.

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Hera ne répond qu'aux questions qui l'arrangent et qu'elle estime importante à la conversation. Habituée à ne se plier qu'à elle-même, la reine laisse de longs silences s'échouer sur ses lèvres et en faire part à Dante. Tout en elle est d'une tranquillité qu'elle n'avait plus traversé depuis trop longtemps, son cœur n'est plus qu'un organe singulier dont les battements sont à peine perceptibles. Il ne la fait plus souffrir, ne la couve plus d'une anxiété glaciale. Face à Dante, le feu que dégage par moment ses yeux l'aide à garder un point d'équilibre avec la noirceur qui l'habite. Moran ne peut cacher l'essence poisseuse dont elle est faite car elle est d'une évidence palpable. Elle met mal à l'aise lorsqu'on se hasarde trop longtemps dans son sillage, nous pompe toute notre énergie et nous brûle de n'être jamais assez bien pour ses attentes. La lumière froide qu'elle dégage n'a rien de réconfortant lorsqu'on la croise dans ce paysage enneigé qu'est son âme.

Elle laisse Dante poser sa main sur son torse, resserre délicatement le tissu de son pull afin de mieux analyser les battements de son cœur et la chaleur de son corps. La présence des hommes ne l'a jamais fasciné. Hera ne les voit que comme des outils de travail ou de luxure contre lesquels se perdre. Elle prolonge son regard sur lui, s'enfonce d'avantage dans ses pupilles ; d'ici elle pourrait entendre le chien de Dante aboyer. Cet espèce de clébard vivant dans ses tripes qui grogne et bave dés qu'on l'approche et menace de vous sauter à la gorge. Cette bestiole qu'Hera lui avait conseillé d'aller promener lorsqu'il avait tenté de la ramener dans ses draps afin de la traiter avec la même arrogance que quelques plans cul sans intérêt. La reine avait compris que Dante l'aurait embarqué dans sa toile afin de la haïr et jamais une Moran n'aurait laissé telle chose arriver. Elle l'aurait dévoré telle une mante religieuse après l'acte pour le faire regretter de vouloir l'humilier.
Elle préfère de lui son amitié à son mépris, effleure du bout des doigts son torse comme elle grifferait son âme.

Ne jamais dire jamais, tu vas te porter malheur. Ses doigts terminent par le lâcher afin de retrouver sa place sur son siège et une distance raisonnable. Un rire léger traverse ses lèvres à sa remarque. Elle ne se sent pas l'ombre d'une seconde touchée par les mensonges qu'il tisse contre sa bouche afin de la charmer. On ne devient pas dingue pour moi tu sais. Ce n'est qu'une légende, les hommes n'aiment pas les femmes qui ont une fierté bien plus grande que la leur. Ils ont la sensation d'être castré dés lors que je leur impose ma volonté. En ramenant son verre à elle, Hera attrape la paille du bout des lèvres afin de boire quelques gorgées sans le lâcher des yeux. J'ai été mariée pendant plus de dix ans. Dés l'âge de seize ans, j'étais vouée à partager ma vie avec un homme qui ne m'a jamais rien décroché d'autre qu'un peu d'admiration. Tout juste quelques orgasmes sur dix ans de vie commune et encore … elle rit malgré cette histoire triste à pleurer qui avait fait d'elle une pauvre créature névrosée, trop blessée pour accepter de recroiser l'échec, pas assez cicatrisée pour ne pas essayer d'arracher sans cesse la croûte. La seule personne a m'avoir apporté un semblant d'exaltation, c'est moi-même alors tu sais les hommes, j'en ai fait le tour et j'ai eu le temps de voir qu'ils n'auront jamais rien à m'offrir de plus que je n'ai pas déjà. Cruelle dans ses propos, Hera le sait assez mature et détaché du cœur pour lui accorder qu'elle puisse être de marbre sans le prendre personnellement.

Alors, Silva, tu crois que notre place est en enfer ? Souligné du sourire provocant et puant de confiance en soi des femmes qui n'ont plus rien à perdre.

(c) calaveras.

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C'est complètement sordide ce que la reine ressent. Cette haine pour Adon, l'unique homme qui avait su faire d'elle une créature vorace et redoutable est aussi la seule façon qu'elle a trouvé de lui vouer une admiration sans limite. Dans cette rage qu'elle ressent pour lui, intacte après dix ans de deuil sera la même, à l'orée de sa mort lorsque son visage lui reviendra afin de lui rappeler ce pour quoi elle est s'est battue tout au long de son existence de femme non épanouie. Hera inspire, la vie semble tranquille aux côtés de Dante, si fade qu'elle n'en sent pas le goût sur le bout de la langue. Son regard la réveille de temps à autre, parle à sa mémoire qui s'est pourtant si bien appliquée à tout enterrer comme on enterre au fond du jardin le chat bien aimé qui s'est fait écraser par le voisin et qu'on pleure parfois lorsqu'on se rappelle la vibration de ses ronrons. Mais les echos, Moran les ressent à peine. Il n'y a que du vide, du superficiel, de la froideur masquée sous une intransigeance écœurante.

Elle sourit, boit une gorgée de son verre. Sa gorge n'est pas serrée, son corps aussi fluide que ses mots. L'absence de l'HERA au dessus de ses épaules lui donne une liberté qu'elle apprécie et épouse sans se poser la moindre question. Moran sent au creux de son âme une légèreté nouvelle, une sensation de lévitation agréable. La gravité change et ses mots découlent de sa  langue sans le moindre poison, défait d'une vérité qu'elle accepte. Personne ne nous résiste en effet. La reine lui répond d'un ton las, fixe un instant ses mains posées sur le comptoir avant de revenir à lui. C'est d'une lassitude sans fin mais si l'une d'entre elles ose nous montrer la moindre résistance alors nous savons tous les deux que cette personne n'en sortira pas sans séquelle. Au final, cet enfer, nous le cultivons nous-mêmes car toi comme moi sommes persuadés de le mériter et surtout, nous ne saurions pas faire autrement. Hera a passé dix longues années à se fondre dans l'amour de ses garçons qu'elle n'a cessé de sacrifier lorsqu'elle sentait son affection pour eux si terne qu'elle ne valait plus rien. Leurs tombes moisissent à présent sur un petit bout du Nevada où elle ne va jamais leur rendre visite. Même les cendres du petit dernier commencent à prendre la poussière dans un coin de sa chambre. Car à anesthésier ses sentiments, on finit par ne plus avoir la notion du temps et la mort de ceux qu'elle a aimé semble si lointaine, appartenant à une autre réalité. Seule Dione parvient à la garder en haleine, sa sœur, sa chair, son sang, sa bien aimée Monroe.

Pour être honnête avec toi, je crois que le pire est derrière moi. J'ai perdu l'envie d'avoir peur des monstres qui se cachent sous nos lits et en chacun de nous. Ses doigts caressent le verre encore frais de son cocktail alors qu'elle ne le regarde plus, comme aspirée par l'objet. C'est aussi parce que le pire est derrière nous que nous sommes là tous les deux ce soir. Oh Dante. Théâtre morbide qu'est la reine, ses mots portent un venin dont elle ne peut se défaire, sans compter son aura, si cannibale, furieuse et affamée. Elle lâche alors un profond soupir avant de reprendre. Tu es bien plus enivrant lorsque tu me parles de nos névroses. Quand il avait tenté de la guider dans son lit, qu'elle avait perçu cette facilité d'embarquer des nanas au creux de ses draps, Dante l'avait dégoûté. Et c'est ce dégoût là qu'elle avait aimé, apprécié, qui l'avait faite rester sans pour autant entrer dans son jeu. A deux, ils s'en étaient finalement crée un autre, bien plus valorisant, sombre et à leur image. Un jeu sans la moindre règle, où les mots et les maux ont leur place et où les corps ne comptent plus. Seules leurs âmes ont droit de parole, qu'importe qu'elles soient laides et couvertes d'ecchymoses.

(c) calaveras.

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