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 would you lie with me and just forget the world ? (theodore)


                                                                 

Ailish McGrath
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kings and queens
Ailish McGrath

messages : 1439 points : 763
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âge : Vingt-six ans qu'on la traite comme une gamine, mais elle a bien eu le temps de grandir depuis.
occupation : Croupière trop occupée à brasser les cartes et les informations récoltées, compter les jetons et les allers-retours dans le casino.
statut civil : Solitaire et volage, la finalité de sa dernière relation stable lui laisse un gout amer, la crainte de faire confiance à nouveau.
adresse : Mariners blvd, dans l'ombre fraternelle du corbeau, à se croire en sécurité dans un immense manoir.
sujets en cours : cahal ; lonàn ; morgan ; aodh ; ari ; ethan ; theodore ; henry ; dagmar

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☆☆ Jeu 14 Mai - 23:08


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would you lie with me and

just forget the world ?


Le monde ne lui a jamais semblé aussi paisible que lorsqu’elle sort du manoir. Le soleil se fait encore timide à l’horizon, taquine la surface du lac de reflets larmoyants. Les ombres s’étendent, lascives, et beaucoup trop longues, viennent grignoter le perron de la demeure. Elle ne le savoure pas assez ce paysage. Ces heures-là, elle les passe habituellement endormie, le nez dans l’oreiller, engourdie entre ses draps, après une nuit entière à travailler sous les regards pesants et les néons du casino. La fatigue l’empêche trop souvent d’ouvrir les yeux avant l’heure du déjeuner. Elle vit en décalé, déréglée de son horloge biologique et du rythme qu’impose le soleil. Prendre un café alors que l’astre solaire embrase la canopée des arbres au loin est assez rare pour être notifié. Elle en vient presque à apprécier l’instant, le regard perdu à travers la vitre de la cuisine, dans laquelle Jane s’affaire déjà. Comme chaque jour, elle a dû batailler pour se faire elle-même son café, faire des pieds et des mains pour qu’elle ne s’occupe pas d’elle, ne s’en fasse pas trop. Elle a depuis longtemps atteint l’âge de s’occuper d’elle-même, de se nourrir comme il se doit. Et même si les petites attentions de la domestique sont touchantes, elle tient encore à cette ombre d’autonomie à laquelle elle se raccroche, dans l’ombre de Cahal qui plane sur le manoir.

Les insomnies et les craintes nocturnes ont eu raison de son sommeil, aujourd’hui, et plutôt que de hanter la demeure comme un âme en peine, d’errer à petits pas sous les yeux torves des portraits, elle préfère foutre le camp, dès son précieux breuvage avalé pour se rebooster et se persuader de la normalité de cette heure de réveil. Un brin d’énergie la secoue, lui donne la force d’enfiler une veste, de se glisser dans ses chaussures avant de passer la porte. Les semelles claquent sur les marches en pierre, en même temps que le briquet qu’elle dégaine sitôt la porte refermée derrière elle. Cigarette hissée au creux des lèvres, elle déambule, le pas lascif, peu pressé, de ces paresses qui couvent à l’aurore. En se rapprochant du lac et de ses doux clapotis, elle ôte ses chaussures, y glisse ses doigts en même temps que ses pieds s’enfoncent dans le sable avec délice. Elle se rapproche de l’eau en savourant la grâce de l’instant, chasse les fantômes de la nuit passée en s’abreuvant de la lumière du soleil levant. Créature de la nuit et de ces élucubrations qui ne naissent que sous la caresse de la lune, elle oublie que son pendant mérite tout autant d’être connu.

Elle s’aventure à la lisière du lac, et les timides vaguelettes lui lèchent les pieds à chaque pas, alors qu’elle avance, sans but. Les yeux fixés sur le sable, elle suit le chemin tracé par l’empreinte de l’écume, s’amuse à en suivre la moindre divagation sur la terre ferme et sèche. Elle se fait funambule sur une corde qu’elle est bien la seule à voir et la fumée cancérigène marque son chemin derrière elle. Des relents amers lui restent sur la langue, un vague à l’âme qui la perd dans les limbes de son propre esprit. Il lui faut un certain temps pour émerger, pour vraiment discerner cette silhouette assise non loin, qui aurait tout aussi bien pu être un rocher dans sa vision périphérique. Rien de vivant, un objet de plus à placer dans le décor. Mais à mesure qu’elle s’avance, la chair se dessine sous les habits masculins, et elle finit même par reconnaitre ce regard perdu. Brisé.

Entre cette plage et le canapé de sa sœur, il y a tout un monde. Un fossé creusé par des géants. Et il ne lui en parait que plus minuscule encore, Theodore, face au lac, entre les milliers de grain de sable, sous le ciel bleu, trop bleu, si bleu que l’immensité en grignote la conscience. L’image de l’homme qu’il a été, de l’homme qu’elle s’est imaginé, s’efface depuis quelques temps, ne laisse plus que la réalité d’un homme perdu face au monde entier, à ne plus savoir que regarder, sinon le mur devant soit, sans paraitre voir ni Mike, ni Ailish. Et aujourd’hui, c’est l’horizon, le lac, qu’il s’est trouvé comme nouveau point de contemplation. « Mike m’avait dit qu’t’avais fini par la lâcher, mais j’pensais pas t’trouver par ici, dis donc. » Ça lui fait toujours tout drôle, de le voir à Lewisburg, de l’imaginer dans le coin. Parce qu’il a bercé ses rêves d’enfance en ramenant avec lui des parfums d’ailleurs, et que de le voir échoué dans le coin, fauché en plein élan, coupé en plein vol, c’est terriblement dissonant. Une bouffée mortifère plus tard, elle s’est assise près de lui, les fesses dans le sable, à essayer de fixer le même point que lui, sans trop savoir ce qu’il y trouve vraiment d’intéressant à ce paysage. « T’as planté ta tente un peu plus loin ou tu dors à la belle étoile ? T’es sûr qu’c’est confortable, le sable, pour dormir ? » En se retournant vers lui, elle lui offre un sourire qui court sur ses joues, grimpe jusqu’à ses oreilles, découvre ses grandes dents, pour mieux le baigner d’une bonne humeur matinale qui n’aurait pas lieu d’être. Il est encore trop tôt pour qu’elle marche correctement, Ailish, elle est encore à moitié perdue dans ses songes.

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Theodore McCullum Jr.
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âge : trente-six années perdues dans une cave aux murs sableux, mille trois cent quatre-vingt quatre jours aux limites brouillées par la force du soleil.
occupation : comme un animal sauvage perdu en pleine ville, il faut d'abord tout réapprendre et puis panser les plaies avant de se rappeler la réputation de photo-reporter de guerre qui a causé tant sa gloire que sa chute aux enfers.
statut civil : alliance obsolète pour la symphonie solitaire d'un homme que l'on croyait perdu à tout jamais ; et comment oublier son visage et ses espoirs, et comment sinon lui en vouloir, quand sa survie a tenu au fil de sa mémoire.
adresse : 1115 magnolia street, l'adresse d'une maison sans âme et sans souvenirs dans laquelle il a posé ses valises, après avoir hanté l'appartement de sa soeur pendant quelques semaines ; les murs sont blancs, le jardin est vide, mais il a peut-être enfin trouvé un peu de réconfort en calfeutrant le grand garage et le plongeant dans la lumière rouge. l'odeur d'ammoniaque du révélateur rongeant le bout de ses doigts comme un baume pour son esprit abîmé.
sujets en cours : wane, fitz, erin, léo, cameron, ailish, hunter.

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☆☆ Sam 16 Mai - 13:21


je savais qu'au moins quelques-unes des étoiles que j'avais vues avaient déjà disparu, s'étaient déjà évanouies dans le néant. j'eus le sentiment de contempler un mensonge.  quote: k. powers, icons: doom days./renegade. @ailish mcgrath

bientôt le soleil sera levé. il bat des cils, face au rayon qui peine à se glisser entre les persiennes. lentement s'agenouiller, laver ses mains. fermer les yeux, dans un soupir. la nuit ne reposait plus les carcasses de son genre. alors il courrait. comme pouvait courir une bête blessée, comme pouvait courir un abîmé. l'air encore frais et humide de la nuit. ces quelques minutes de répit, avant que la chaleur moite ne reprenne le pas sur toute la ville. des pas dans le sable mouillé. le lac ne ressemble pas à la mer mais c'est ce qu'ils ont de mieux. une ombre dans le petit jour, en fermant les poings. il fallait grappiller des miettes et des petits bouts de rien. il essayait. il essayait de ne pas boire, il essayait de ne pas choir. il essayait de ne pas glisser tous les jours, même si la nuit l'attendait patiemment. il connaissait le parcours comme un vieux souvenir inscrit dans ses jambes. laisser le pas ralentir, et puis lentement, sans s'en rendre compte, s'arrêter face au soleil pâle du matin qui inondait l'onde. des reflets sur la peau, et le clapotis de l'eau.

il s'était assis dans le sable meuble, et le crissement se mélangeait à des souvenirs aléatoires. il avait enlevé la casquette qu'il vissait sur son crâne comme pour mieux se cacher des regards inexistants. il avait fermé les yeux, levé le nez vers la brise matinale. ça sentait les souvenirs d'enfance, certes, mais aussi les courses nocturnes en rentrant de reportages et d'autres. quand il partait s'épuiser à faire le tour du lac jusqu'à en tomber à genoux, qu'il revenait sans souffle et l'air hagard à l'appartement pour mieux s'écraser dans le lit contre son ami, son amant. une solution comme une autre pour gérer un stress qui semblait presque minime, désormais.

des pas au loin, peut-être qu'on l'ignorera. qu'il pourra rester seul face à l'horizon bouché, encore quelques instants. qu'on fera un détour, qu'on l'évitera. mais la voix est commune et il bat lentement des cils. un soupir, peut-être, juste au bout de son souffle. lentement ravaler sa salive en tournant la tête vers la silhouette qui venait de s'échouer à ses côtés. une enfant. c'était comme cela qu'il s'en rappelait toujours ; adolescente aux longues mèches châtain et au sourire lumineux. il se redresse vaguement, un haussement d'épaules comme un autre, une moue en réponse anodine. elle est trop innocente pour connaître la portée de chacun de ses mots. ça le fait sourire tristement, sans la regarder. un sourire en coin, presque moqueur, parce que si seulement elle savait. dormir sur le sable, il connaissait si bien.

"j'ai retrouvé une maison sur magnolia." une maison, mais pas la sienne. une maison, mais pas un foyer. les murs étaient vides et il avait repris les habitudes des emprisonnés. il ne savait plus dormir ailleurs qu'au sol, et il n'arrivait pas à s'y forcer. un coup d'oeil par-dessus son épaule. la jeune femme sourit avec toute la force de ses lèvres et de sa candeur réunies. "... tu fous quoi dehors à c't'heure-ci ?" un vague froncement de sourcils. des quelques discussions vaporeuses qu'il avait pu entretenir avec elle quand il dormait encore chez sa soeur, il se rappelait son rythme de vie décalé et les silences parfois trop longs. les silences ne le dérangeaient plus vraiment. ça n'était pas important. doucement laisser ses doigts gratter dans le sable, tirer une coquille. il n'avait pas la même texture que là-bas. c'était épais, granuleux. des battements de cils, des battements de sang. il avait toujours la voix éraillée de ceux qui ne parlaient plus assez, quand ce n'était qu'à eux-mêmes. les matins s'étiraient parfois sur des journées entières, à ce stade. et les nuits sur des semaines complètes.
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☆☆ Jeu 21 Mai - 0:21


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just forget the world ?


C’est comme approcher un animal craintif. Il ne dit jamais grand-chose, Theodore, replié sur lui-même, doué d’une sensibilité qu’elle est bien en mal de prétendre connaitre. Elle peut tenter de deviner, d’imaginer, sans pour autant en brosser une image précise. Elle ne sait pas, elle, plongée dans les travers de l’innocence et de l’inconscience. Et plus à même de fauter, de piétiner sans y prendre garde. Elle se voudrait douée de mille précautions, de tact et diplomatie, pour ne commettre aucune impaire. Mais ça n’a jamais été elle. Alors elle observe, en vain, pour tenter de comprendre. Elle se perd dans la contemplation d’un tableau qu’elle est la seule à voir. Pour peindre la silhouette esseulée d’un homme au bord du gouffre, perché là, sur une plage qui se transforme en falaise, devant un lac qui se fait mer impitoyable, face à l’onde timide qui se muent en vagues fracassantes. C’est tout un monde redoutable qui se dresse devant lui, immense et implacable, qui menace de l’engloutir à tout instant. D’une seconde à l’autre, il pourrait bien lui échapper, s’oublier sous les rayons du soleil, se dissoudre dans le sable chaud, parmi l’infinité de grain, minuscule parmi ses semblables, pour ne plus jamais se retrouver.

La banalité de sa vie, là, à l’instant présent, a de quoi faire réfléchir, lui tirer des interrogations, pour mieux dévorer sa personne. Elle ne l’imagine pas dans une petite maison rangée de ce quartier, si banal. Mais elle a peut-être trop longtemps imaginé, préféré se perdre à la poursuite d’un mirage. Il serait peut-être temps de voir l’homme derrière les chimères qu’elle s’invente. « Magnolia ? Sympa ! » Le genre de quartier qui ne sera jamais le sien, sans même évoquer le prix. C’est au fond des tripes que tout se joue. Elle ne supporte pas ces grandes routes bien ordonnées, parallèles et perpendiculaires, alignées et insipides, répétitives. Ces pelouses parfaites, dont aucun brin d’herbe ne dépasse et les maisons jolies, trop jolies qui s’enchainent. Elle aimerait se faire divine pour en brouiller les lignes, barbouiller l’immaculé et tordre ce cadrillage parfait. Si elle a longtemps vécu en centre-ville par praticité, il faut s’avouer qu’elle apprécie beaucoup plus la baie et les plages, les forêts qui s’étendent non loin, les grands espaces où la nature grignote l’œuvre de l’homme.

Il affecte un certain intérêt, prouve qu’il sait un petit quelque chose d’elle – c’est pas normal ces horaires – questionne, l’air de rien. Elle n’a jamais vraiment eu l’impression d’être regardée, en général. Mais c’est tout aussi vrai avec lui. Elle n’a jamais été qu’un élément du décor, que les regards traversent sans la voir. Elle aurait tout aussi bien pu se fondre dans les murs de l’appartement de Mike, dans les tapisseries de la maison familiale de McCullum. A ses yeux, elle n’aura jamais rien été, si ce n’est qu’une silhouette éphémère. Et pourtant, il a retenu un petit quelque chose d’elle, sous ses allures bouleversées, ses regards vides et ses soupirs à en fendre l’âme. Il lui a toujours paru trop absent, même en étant là, et ça ne date pas de son retour d’un autre monde. Mais quelques éléments ont su atteindre son esprit malade. « Eh ! on dirait un vieux con qui m’ferait la morale parce que j’suis rentrée trop tard à la maison, complètement déchirée ! » Un père, un grand frère, une figure de responsabilité… Sûrement pas le type qui l’avait fait rêver, gamine. Elle en sourit, mais elle a déjà assez faire dans sa vie de ce genre d’autorités, habituée à jouer l’enfant, à se faire considérer comme telle. « Je suis partie à la chasse aux farfadets, tu savais pas qu’y’avait une importante colonie par ici ? Mais bon c’est spécial comme créature tu vois, faut s’y prendre aux bonnes heures pour les apercevoir. » Elle sourit, mutine, l’observe du coin de l’œil, tâchant de capter à la fois son profil grignoté par la barbe et le clapotis du lac en face d’eux.

Après une expiration de fumée dans le ciel, distraitement, elle se frotte le dos de la main en perdant son regard vers l’horizon. « J’arrivais pas à dormir. » finit-elle par avouer d’un haussement d’épaules négligent. Les rayons de soleil qui lui lèchent la peau lui font oublier les terreurs nocturnes, effacent les mauvais souvenirs, les hautes silhouettes qui la terrifient plus qu’elle ne voudrait se l’avouer. Elle les enferme dans une boite, les range bien au fond, pour ne pas trop se mettre à fixer le visage de Jace dans sa conscience seule, jusqu’à ce que ses doigts la démangent de le dessiner, pour mieux se le rappeler, avec ce mélange de culpabilité et de panique au fond du cœur. Pour tout ce qu’il lui évoque. Des considérations qu’elle balaie pour revenir sur Theodore, bien plus éprouvé, qui mérite autrement plus d’attention. « Et toi alors ? T’aimes pas les grasses mat’ ou bien ? » Ou bien t’as pas pu à dormir, jamais plus réussi à trouver le repos, hanté par une autre vie, d’autres murs oppressants, de l’autre côté de l’océan ?

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☆☆ Jeu 21 Mai - 19:32


je savais qu'au moins quelques-unes des étoiles que j'avais vues avaient déjà disparu, s'étaient déjà évanouies dans le néant. j'eus le sentiment de contempler un mensonge.  quote: k. powers, icons: doom days./renegade. @ailish mcgrath

il aurait pu s'en souvenir, au bout de sa mémoire, juste au bout de ses doigts. presque palpable, presque atteignable, l'époque de leur jeunesse en décalé. quand il avait vingt ans et quelques, qu'il revenait parfois, sans y croire. qu'il traînait dans la ville et évitait les conflits avec son propre patriarche. qu'il venait au bord du lac, tard le soir. qu'il ébouriffait les cheveux de mike et repartait comme un voleur avant qu'elle n'essaye de l'abattre pour cette offense. un vague signe à elle et son amie, en les voyant passer dans la cuisine à l'heure de la fin des cours. et puis il disparaissait à nouveau, il repartait. il rentrait à new-york, il s'en allait à l'autre bout du monde peut-être pour ses premières fois. il se rappelait son visage juvénile et innocent et leurs rires cristallins. mike avait bien grandi, elle aussi. parfois, il ne voulait pas y penser. à ce qu'elle avait dû faire durant son absence, ce qu'il avait enduré. le rôle qui lui était revenu, acquis de droit. il fallait quelqu'un pour tenir cette famille hors de l'eau. il n'avait jamais su faire cela comme il faut.

alors il hausse des épaules, quand elle s'enthousiasme pour lui. ça le fait sourire, ce mensonge qu'ils se disent avec précaution. "sympa, ouais." le petit quartier si bien rangé, la zone péri-urbaine la plus mortifère de tout lewisburg. c'était le nid des familles heureuses aux sourires trop blancs. un homme comme lui n'avait rien à y faire. un homme seul, blessé, qui avait déjà pensé à abattre de ses propres mains un de ses voisins à cause d'une simple scie circulaire. il ne sait pas d'où il se rappelle des choses, d'où il tient ses informations. c'est des bribes de rien, des mots dans le vent qui glissent à la surface de ses pensées. reformer un semblant de banalité. elle est jeune. elle est jeune et elle se frustre de son ton, mais ça laisse un début de frisson réconfortant à l'arrière de sa nuque. elle brode des mensonges dans la tenture du petit matin, et ça glisse sur sa peau. il entend ses histoires féériques et il y a du vague à l'âme, à ne pas réussir à en sourire plus qu'un coin de lèvres retroussé. il la regarde enfin, quand elle dit la vérité. ce qui les tiraille tous, ce qui les fait échouer sur des bancs de sable désertés. pas sommeil.

c'est une vague moue, un oeil plissé face au soleil montant lascivement. "j'me lève à l'aube." menteur. il essayait, il voulait bien. il y avait des jours où il se levait aux aurores, pour pouvoir procéder aux prières. et puis il y avait des jours où la nuit n'avait plus d'horaires et les yeux se rouvraient au zénith. et c'était fixer le plafond au-dessus de soi, sentir la lourdeur de sa langue et se rappeler les dégâts. il s'était levé à l'aube, cette fois. "y a moins de monde." c'était plus tranquille. moins de risques. plus de place pour marcher comme un robot, un pantin mal articulé. c'était paisible, encore un peu. pour épouser le sol de son front, psalmodier et essayer de rattraper les erreurs de la veille, puis des semaines passées. les poubelles remplies de cannettes vides.

"c'est con. j'crois que ça me manque, aller voir la mer."
juste quelques mots, d'une innocence trop brûlante pour sa voix rouillée.
une pensée anodine glissée entre ses lèvres.

comme il y en avait trop peu, depuis des mois.
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☆☆ Mar 26 Mai - 17:02


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Silencieuse, elle l’observe, lui laisse la place de s’exprimer pour mieux admirer son profil. Elle n’y croit guère, à ces mots jetés dans le vent, à cette tentative d’indifférence. Il ne la regarde pas, lui préfère le lac et le soleil levant, la baie qui se baigne de rose et d’orange. Un moyen comme un autre pour qu’elle ne voie pas trop ses yeux, y décèle mensonge et omission. Il lui fait l’effet des vieilles personnes qui n’ont plus rien d’autres dans leur vie que le lever du soleil à admirer, lorsque plus rien n’occupe leur temps libre, qu’ils ont en surplus. Il n’a qu’une patte folle, mais une âme brisée. Assez pour justifier de se lever aux aurores, lorsque le monde est calme, bien plus calme que ses tourments intérieurs. Ou du moins c’est ce qu’elle suppose. Qu’en sait-elle, elle ? Il lui semble qu’il restera toujours un mystère, sans qu’elle ne touche jamais la vérité du bout des doigts. Il ne lui donne que quelques mots pour tenter de comprendre l’homme qu’il est, ou celui qu’il a été. Il économise son souffle, la moindre sentence, comme si chaque inspiration lui était difficile et que l’air de la Louisiane lui trouait les poumons à force d’y croupir.

Elle n’a jamais su se taire, Ailish, sinon pour écouter. La curiosité dévore son âme, lui fait toujours tendre l’oreille un peu trop loin, pour toujours en apprendre plus. Elle tente de décrypter chaque syllabe sortie de sa bouche, pour essayer d’y trouver un sens, de comprendre ce qui se cache derrière chaque mot qu’il lui confie avec prudence, sans trop savoir où se situe la limite entre le mensonge et la réalité. Elle danse d’un pied sur l’autre, pas sûre de ne pas commettre une faute, redoute la bourde à chaque tournant. « Tu t’lèves à l’aube pour t’échouer sur la plage ? » Chouette programme. Mine de rien, ça commence à faire une trotte, seulement pour regarder le soleil se lever sur le bord de l’eau. Mais elle n’insiste pas trop, ne cherche pas la petite bête, pour une fois, le laisse se draper dans le doute qu’il laisse planer. En équilibre permanent sur le fil de l’inconscience, à réfréner ses ardeurs pour entendre son souffle et son palpitant dans sa carcasse qui parait comme morte.

Ses doigts tracent des courbes dans le sable, des arabesques dont elle seule comprend la signification. Elle n’a pas emmené son matériel de dessin, se contente de ce qu’il y a à disposition, troque son carnet pour la page imparfaite qui se déploie sous eux. Elle trace des vallées et des dunes, le sable s’incruste sous ses ongles et elle en viendrait à rêver d’une étendue infinie de sable où il n’y aurait qu’elle pour tracer le chemin de la vie sous le soleil chaleureux. Mais pour l’heure, elle se contente de ses rêves de mer et d’océan, de longue plage sur le bord de la côte. « Pourquoi t’y vas pas ? » Le nez relevé vers lui, elle observe, curieuse, avec l’air d’y trouver une idiotie sans nom. Elle l’a connu libre et frivole, comme un oiseau que rien n’arrête, si ce n’est la fatigue de son propre corps. Et aujourd’hui, il est arrivé au point de non-retour, cloué au sol. Mais si on lui a coupé les ailes, il lui reste encore ses pattes pour parcourir la terre. « J’veux dire, rien t’en empêche, si ? » Peut-être un brin naïve, elle s’interroge, ne connait rien de ce qu’il renferme, se contente de placer des points d’interrogations pour en apprendre plus, insatiable. « Tu pourrais bien y aller, voir la mer, te prendre quelques jours loin de cette ville. » A l’entendre, ce serait facile, d’une simplicité enfantine. Elle balance ses ignorances à la face de Theodore sans y prendre garde, peu précautionneuse, loin de cette retenue qu’il affecte malgré le soleil qui vient leur brûler la rétine, les éblouir de sa lumière crue. Les aveugler pour mieux qu’ils puissent se regarder eux-mêmes.

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The Destiny
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The Destiny

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âge : une éternité de fausses promesses.
occupation : tirailler les âmes volatiles.
statut civil : accomplie et lamentablement seule.

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☆☆ Mer 27 Mai - 11:48


intervention du destin

il est encore tôt, ce matin. le soleil se lève et se défait de la couverture de l'océan devant les yeux encore assombris d'ailish et de theodore. qu'importe la teneur de leur nuit respective, ils semblent au diapason malgré leurs différences ; ils ne voient pas la bête arriver, l'animal se précipiter sur eux en silence. le maître du molosse ne voit pas non plus que la créature lui échappe pendant qu'il s'adonne à son jogging hebdomadaire.
et surgissant des ombres envolées, fondant sur sa proie tel un loup affamé, l'adorable golden retriever détruit les dessins éphémères de la jeune femme pour se vautrer dans le sable et attirer l'attention de ces inconnus qu'il aime déjà. ses grands yeux noirs ont déjà capturé ceux de theodore et ses oreilles duveteuses glissent déjà sur la jambe d'ailish lorsque le maître se confond en excuses, je suis désolé ! je vous avez pas vu. spike viens ici !

intervention demandée par @hunter lange.
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Theodore McCullum Jr.
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à l'ammoniaque.
Theodore McCullum Jr.

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âge : trente-six années perdues dans une cave aux murs sableux, mille trois cent quatre-vingt quatre jours aux limites brouillées par la force du soleil.
occupation : comme un animal sauvage perdu en pleine ville, il faut d'abord tout réapprendre et puis panser les plaies avant de se rappeler la réputation de photo-reporter de guerre qui a causé tant sa gloire que sa chute aux enfers.
statut civil : alliance obsolète pour la symphonie solitaire d'un homme que l'on croyait perdu à tout jamais ; et comment oublier son visage et ses espoirs, et comment sinon lui en vouloir, quand sa survie a tenu au fil de sa mémoire.
adresse : 1115 magnolia street, l'adresse d'une maison sans âme et sans souvenirs dans laquelle il a posé ses valises, après avoir hanté l'appartement de sa soeur pendant quelques semaines ; les murs sont blancs, le jardin est vide, mais il a peut-être enfin trouvé un peu de réconfort en calfeutrant le grand garage et le plongeant dans la lumière rouge. l'odeur d'ammoniaque du révélateur rongeant le bout de ses doigts comme un baume pour son esprit abîmé.
sujets en cours : wane, fitz, erin, léo, cameron, ailish, hunter.

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☆☆ Jeu 4 Juin - 21:30


je savais qu'au moins quelques-unes des étoiles que j'avais vues avaient déjà disparu, s'étaient déjà évanouies dans le néant. j'eus le sentiment de contempler un mensonge.  quote: k. powers, icons: doom days./renegade. @ailish mcgrath

le son des vagues ça roule ça gronde ça s'écrase avec lourdeur sur la berge pour mieux repartir en arrière tout emporter tout effacer le ressac prends tout le sel ronge et puis derrière le sable est à nouveau vierge ça ne durera que quelques heures ça durera jusqu'à la prochaine marrée ça durera le temps d'une vie en vrai parce que l'air ne changera pas ils ne peuvent pas faire ça ils ne peuvent pas nous voler ça l'air iodé et les embruns sur la peau la croûte de sel laissée sur les lèvres et dans les cheveux noués de trop de vagues ils ne peuvent pas prendre ça ils ne peuvent pas-

elle est innocente. c'était ce qui l'avait le plus marqué, assis sur le canapé de mike, le regard dans le vide par moments, et puis entre les bribes de temps qui passaient trop vite sans être rattrapables. elle était innocente au sens où les hommes l'entendaient, parce qu'elle connaissait tous les drames que la société avait décidé de faire échoir sur le poids des personnes de son genre. mais elle avait sur les lèvres l'innocence d'une enfant. celle là-même qui appuyait sur des plaies déjà purulentes, qui cicatrisaient péniblement. sans même le savoir, sans même s'en rendre compte. il se relevait. il se relèverait. alors il hausse les épaules, avec une moue vagabonde. elle ne s'étonne qu'à moitié, il en est certain. il n'y a rien de surprenant à trouver des hommes usés échoués sur les bords d'un lac, aux plus jeunes heures du matin. il a fini par détourner son regard du soleil qui monte. ça l'aveugle et ça brûle la rétine, mais il n'a pas la même couleur que là-bas. ça n'est pas pareil. c'est l'éblouissement de sa jeunesse oubliée. ça a une autre saveur. elle dessine dans le sable des villes et des vagues, et elle comble le vide qu'il laisse flotter dans l'air. il fût un temps où il aurait sûrement été plus éloquent. il prenait de la place, qu'ils disaient. il la volait aux autres, faisait tout pour enfin brûler en pleine lumière. et maintenant, fantôme. le silence était confortable, surtout quand il n'y avait rien à dire de plus. elle n'avait peut-être pas tort. alors il hausse les épaules, dans un marmonnement vague, il élude, il évite. il pourrait aller voir la mer, elle a raison. mais est-ce qu'il en a vraiment envie, de se traîner seul jusqu'à l'océan ? de faire le trajet de cent ans, avec comme compagnie ses peurs et ses éclats ?

perdu dans ses pensées, incapable de répondre. un bruit sourd semble venir de derrière, le temps d'un battement de cils. bête surgée de nulle part, chien doré qui soudain leur tourne autour, cavale et se jette à leurs pieds. les réflexes sont mauvais. "what the fuck-" sa voix est dure, comme son coeur qui s'est emballé et frappe contre les barreaux de sa cage thoracique. une respiration soudaine, un regard alentour, avant de poser ses yeux sur le maître de la bête. l'homme se confond en excuses et theodore n'y peut rien, si le fond de ses pupilles est noir comme de l'encre. la truffe mouillée de l'animal s'est glissée contre sa main, entre leurs deux corps. explosion ratée à quelques centièmes de seconde. magma en interne, mais la bête le fixe. des grandes billes mouillées. theodore ferme les yeux, en soupirant. sa main s'est glissée dans le pelage sali de grains de sable. chaleur douce d'un corps en dessous. l'homme derrière s'excuse. son coeur ne s'est pas arrêté de battre.

un instant t'as pensé à te lever te lever et courir te lever et frapper te lever et sauter à la gorge de la bête ou du responsable réagir faire quelque chose frapper en retour trouver un moyen vraiment tout sauf rien tu sais comme cet éclair qui dormait dans ta tête durant la folie te lever frapper enfin tout laisser sortir puisque tu ne fais que garder garder garder garder garder c'est peut-être pour ça qu'il faudrait que tu ailles à la mer crier face à l'océan crier pour une fois enfin gueuler tout ton coeur tout ce poids enfin-
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Ailish McGrath
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âge : Vingt-six ans qu'on la traite comme une gamine, mais elle a bien eu le temps de grandir depuis.
occupation : Croupière trop occupée à brasser les cartes et les informations récoltées, compter les jetons et les allers-retours dans le casino.
statut civil : Solitaire et volage, la finalité de sa dernière relation stable lui laisse un gout amer, la crainte de faire confiance à nouveau.
adresse : Mariners blvd, dans l'ombre fraternelle du corbeau, à se croire en sécurité dans un immense manoir.
sujets en cours : cahal ; lonàn ; morgan ; aodh ; ari ; ethan ; theodore ; henry ; dagmar

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☆☆ Lun 15 Juin - 8:35


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just forget the world ?


La surprise lui arrache un cri, lorsqu’une boule d’énergie dérape près d’eux, se précipite à leur chevet. Le sable s’envole et avec lui les tracés précautionneux d’Ailish. « Eh ! » C’est un rire qui lui échappe, plus qu’une colère noire. En voyant l’adorable bouille qui ne demande qu’amour et attention, elle fond, sourire aux lèvres, toute inquiétude envolée. L’animal a le don de lui faire oublier sa nuit et la silhouette oscillante dans le vent qui l’accompagne. Il ne cesse de bouger, de se débattre entre eux, avec cette frénésie propre aux chiens fous, cette excitation teintée de gentillesse qu’ont ces bêtes. Mais son maître trouve bien le moyen de s’excuser en s’approchant, et elle relèverait presque un regard surpris vers lui, déjà prête à considérer l’animal comme abandonné et l’embarquer avec elle. « Pas de problèmes ! Il est adorable. » assure-t-elle, tout sourire, alors que le pelage de l’animal caresse ses jambes nues et qu’elle plonge ses doigts dans ses poils pour gratter le chien trop heureux d’être ainsi au centre de l’attention et de récolter autant de caresses et d’amour de bon matin. Elle doit se faire violence pour ne pas virer complètement gaga, déjà trop attendrie par ses yeux larmoyants et sa truffe humide. Sans gêne, il se fait sa place entre eux, éparpille le sable autour et sur eux, sans qu’elle ne puisse y trouver quoi que soit à redire, vaincue par l’adorable bête. Alors qu’à côté d’elle, Theodore semble se perdre, mal à l’aise peut-être, trop abrupt pour l’air frais de cette matinée.

Il y a comme un flottement, un instant de blanc. Il est ailleurs, les yeux fermés, à en oublier Ailish et le chien encombrant. Les excuses du maitre précipité ne semblent trouver aucun écho en lui et elle, elle se dédie, se tourne vers lui, les yeux inquiets, à se pencher pour mieux appréhender ses yeux perdus. « Theodore ? Ça va ? » Pourquoi est-ce que ça irait, hein, Ailish ? Sans en connaitre les moindres détails, elle sait bien son passif, que ces dernières années ont été des plus difficiles, qu’aujourd’hui, il n’est plus que l’ombre de lui-même. A trainer ses basques chez Mike, elle a bien eu tout le loisir de remarquer ce regard vide qu’il offre au mur, l’état catatonique dans lequel il se plonge lorsque quelque chose reprend le dessus, au fond de lui, et l’éloigne de la réalité présente. Elle sait, la douleur de Mike, les incompréhensions et tout ce qu’ils tentent de réapprivoiser avec le temps. Sans pour autant poser les mots précis sur ces douleurs.

Et l’adorable boule de poils semble s’en préoccuper, se détourne d’Ailish pour tourner autour de Theodore, la truffe inquiète, à requérir son attention, glisser son museau sous ses doigts, dans la pliure de son bras. De ses grands yeux bruns larmoyants, il supplie, alors que son maitre le rappelle une nouvelle fois. C’est p’t’être bien ça qu’il lui faut. Un chien pour venir se balader au petit matin sur la plage, un chien pour l’accompagner jusqu’à la mer, un chien pour combler le vide et le silence d’une demeure impersonnelle. Une compagnie qui ne posera jamais de questions, se contentera de l’accepter et de l’aimer comme il est. Attiré par une lueur indéfinissable, Spike ne lâche pas l’affaire, bien décidé à obtenir un peu d’attention de la part de Theodore ; rien qu’un geste, un regard. Un faible gémissement lui échappe, la tête tournée, à frotter son crâne contre son bras, l’observant d’en dessous en une supplique larmoyante. « Je crois que c’est trop tard, ils se sont trouvés, vous ne récupérerez pas votre chien ! » Elle plaisante, sans pour autant regarder le maitre de Spike, les yeux rivés vers ce drôle de duo, à contempler cette scène. Dans un coin de sa tête, elle note de l’évoquer avec Mike, de lui trouver une compagnie, désespérée de le voir s’enfermer dans la solitude et le mutisme qui le caractérise depuis son retour. Ne te perd pas, Theo. Tu es de retour à la maison.

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