La nuit engloutit ses dernières volontés. A la lumière des néons, elle rit trop fort, engourdie par les quelques verres avalés, sans pour autant planer trop haut. Elle n’a jamais aimé trop forcer pour se perdre, préfère garder ces miettes de lucidités qui la font épauler les plus excessifs, ne jamais abandonner les siens à leurs tourments. Apporter les verres d’eau lorsqu’il est temps. Sans que cela ne l’empêche d’en perdre une miette, le cœur à la fête, se glissant entre les silhouettes pour partager leur liesse, les dents sorties pour mieux faire resplendir son sourire. Ceinte d’alégresse, elle profite d’une soirée comme il se le doit, n’avise pas la redescente abrupte qui suivra, seulement l’instant présent qui la transporte un peu plus haut, un peu plus loin, le nez en l’air, à rêver en riant.
Lorsque la fin des ébats trop joyeux sonne, elle est un peu déboussolée par l’air frais qui la happe à la sortie du bar. Les au revoir passés, elle adresse quelques derniers saluts, réajuste veste et sac avant de suivre le trottoir de la rue, longeant les bars où les excités s’égosillent. Les lumières encore rassurantes des alentours finissent par s’amenuir, ne lui laissant bientôt plus que quelques lampadaires épars à suivre pour retrouver son chemin. Quelques pâtés de maison plus loin, la sortie d’une boite dégueule deux compères auquel elle ne prête guère attention. Mais les minutes passent et force est de constater qu’ils la suivent. Sans discrétion, ils éclatent de rire, la bravent du regard quand elle se retourne en fronçant des sourcils, observant les deux énergumènes d’un air méfiant, le regard noir sous ses yeux maquillés.
Incapable de rester là sans rien faire, ne supportant plus leurs regards sur sa nuque – et sûrement bien en dessous – elle finit par s’arrêter, tourner les talons pour partir à leur rencontre, en quelques grandes enjambées déterminées. Le ton monte rapidement, trop rapidement. Elle supporte déjà assez au quotidien, Ailish, pour permettre à deux merdeux de lui marcher sur les pieds. Alors elle se hérisse. Toutes griffes dehors, elle montre les crocs, quand bien même elle n’aurait que les mots pour se défendre. Aussi petite soit-elle, elle se grandit, relève le menton pour braver les hautes silhouettes qui l’encadrent. Les remarques scabreuses glissent sur sa peau sans l’atteindre ; elle ne sait que de leur renvoyer leur arrogance de son regard noir, incapable de ployer l’échine, pas devant eux. Elle a l’assurance de ne pas se démonter, cette confiance en soi qu’elle arbore, brandit en étendard pour les éblouir, alors même qu’elle tremble en son for intérieur, incapable de penser à la suite, au pire. Elle a beau braver le monde, elle n’a jamais été rien d’important, qu’une brindille qu’on piétine du bout du pied si l’envie prend. Parmi les plus grands, elle joue au jeu des faux-semblants, se voile d’illusions pour paraitre leur égale. Mais rien n’est plus faux, elle perd toute splendeur lorsqu’une main se glisse sur sa taille, coure sur son dos pour mieux l’enserrer, que des lèvres soufflent à son oreille. Incapable de rien, si ce n’est de lever le genou en espérant rencontrer leur entrejambe. Les doigts se tordent sur son t-shirt, un grognement lui répond. Et elle s’essouffle, petite chose perdue dans le grand monde.
Ce quartier craint. Toute cette ville craint. Mais la Dagmar mineure n'était qu'un lointain souvenir. Celle qui avait peur de tout, même de son ombre, sans pour autant le montrer à qui que ce soit. Affrontant la sévérité de ses parents en la provoquant, en se relevant à chaque fois que son copain la frappait. Comme si, à cette époque, j'avais tout à prouver mais rien à livrer au jury. Un poisson hors de l'eau qui se débattait en vain.
Leigh m'avait repêchée, à la dérive. Transformant cette friture en une sirène capable de marcher sur la terre, capable de mordre et d'engloutir dans les eaux profondes ceux qui osaient barrer la route. Une force que j'avais gardé enfouie en moi toutes ces années. Impossible de compter le nombre de folies que j'avais pu faire à cause d'elle - grâce à elle. Cette femme m'avait forgée et amenée vers un chemin qui me convenait.
Bien sûr, on continuait à venir me faire chier. Un brin de femme d'1m70 ne faisait pas vraiment peur... J'aurais aimé frôler les quatre-vingt et peser tout autant, une masse bien contenue dans des muscles forts et luisants : mais non. Je devais lutter pour ne pas passer la barre des cinquante-cinq, rêvant d'atteindre le soixante sur la balance. Pourtant, cela ne m'empêchait pas d'avoir des ressources. Une des premières choses à faire quand on avait mon gabarit en combat, c'était d'utiliser la physique en utilisant l'inertie et la force de l'adversaire. Un bon équilibre et une vélocité maîtrisée faisaient ma réussite au fight club. Une fierté qui me gorgeait d'orgueil mais dont je ne me vantais pas auprès de tous. Être sous-estimée était une sorte de préliminaire à mon plaisir.
Ce soir, pas de gueule cassée, par de points de suture venant fixer mon arcade : cela faisait suffisamment longtemps que je n'avais pas combattu au point d'avoir de sévère blessure. Je profitai d'une soirée au bar avec Ari avant que celle-ci ne m'abandonne lâchement pour son lit - ce que je pouvais comprendre - et l'ambiance devint soudainement plus fade. Comme une horrible sensation que la solitude viendrait me gagner et me ronger toute la nuit. Sauf qu'il était hors de question que je ramène un inconnu chez moi. Je voulais trouver une after, un endroit où la fête ne s'arrêterait pas une fois les lumières éteintes. Je continuai à boire, sans vraiment chercher à m'arrêter. À ne pas trouvé, angoisse masquée par l'ébriété, je ne me rendis pas compte qu'en fait, j'étais entrain d'envoyer chier tout le monde. L'un des serveurs me fit sortir. J'aurais pu l'encastrer dans un mur et rester tant que ça me chantait, mais ça ne me disait plus. « Ton bar c'est dl'a grosse merde », le gratifiai-je en me faisant traîner dehors.
Je marchai plus ou moins au hasard des rues, prenant les néons grésillant des bars et nightclub tel un moustique suivant la lumière, pour tenter de trouver des visages connus ou - à défaut - des têtes qui m'inspireraient quelque chose. Mais rien. Rien hormis deux types chelou qui suivaient cette nana. Bien mise, élancée, petite demoiselle à l'esprit certainement ailleurs pour traîner dans le coin toute seule. L'alcool ingurgité tout au long de la soirée me rendait assez peu certaine de ce que je voyais, mais j'étais suffisamment intriguée pour m'avancer vers elle.
Se connaissaient-ils pour la toucher comme ça ? Au vu du coup porté par la gonzesse : non. J'approchai d'un pas vif, venant asséner un violent crochet du gauche au spectateur qui, sonné, recula de deux pas. L'autre, je le saisis par sa veste, d'une poigne ferme ne laissant pas le choix. Je le fis reculer et me plaçai entre la fille et lui. « Dégage sale morue ! On est occupés tu vois pas ? » Je me mis à pouffer un rire, sourire large jusqu'aux oreilles. Pourquoi ?! J'en sais rien...
Mon temps de réaction était trop ralenti par l'alcool, je me pris son coup de poing en plein visage. L'autre s'approcha et tenta d'y mettre du sien, mais je l'esquivai, saisissant son poignet au passage que je tournai dans une clé de bras que ses os garderaient en mémoire un petit moment. Je n'avais pas assez de force pour le casser, mais à son cri, ça devait avoir suffit pour l'handicaper quelques tours... son pote voulut frapper de nouveau mais un coup de botte tactique dans le genou le fit fléchir. Je n'en restai pas là, prenant assez d'élan pour lui donner un violent coup de genou.
Avec l'alcool, je ne mesurais pas la force de mes coups. Si je les savais plus lents, j'encaissais plus aisément la douleur et ne m'attardais pas sur les conséquences que ça pourrait avoir sur l'autre.
La rixe s'enchaîna de plusieurs coups, à nos trois sangs se mélangeant sur nos phalanges et nos visages qui seraient tuméfiés dans l'heure qui suivrait. Mais même complètement bourrée, je finis par les mettre en fuite. « Ouais c'est ça, barrez-vous connards de mes deux ! » Gueulai-je dans toute la rue en rigolant. Je devais passer pour une folle ! Mais ça n'avait pas d'importance. Je me laissai glisser à terre, m'allongeant dos sur le bitume où pieds et pisse de chien devaient se mélanger toute la journée. J'm'en foutais. J'm'en foutais de tout. C'était la beauté du combat. De se battre avec pour seul moteur cette énorme boule de nerfs qui nous pesait sur le bide toute la journée. Brrr ! Un frisson de plaisir, d'extase. La violence était devenu mon seul orgasme depuis le départ de Leigh et bon Dieu comme j'aimais ça !
Pas le temps de réagir plus qu’une silhouette s’interpose, vient participer à leur drôle de ballet. Mais c’est plutôt une vengeresse, une héroïne de la nuit qui débarque d’un coup de poing bien senti, avant de repousser l’inconnu trop tactile et se placer en défenseuse devant l’égarée. En quelques secondes, Ailish finit par enfin s’autoriser à respirer, mieux lotie derrière cette femme qui semble bien décidée à en découdre. Mais les événements qui s’enchainent la font frissonner d’effroi. Elle n’a pas le temps d’esquiver, sa drôle de sauveuse, se prend un coup en plein dans la mâchoire et Ailish a le réflexe de se reculer, incapable de vraiment aider, tâtant deux secondes l’idée de s’enfuir pour ne pas subir le reste de cette mascarade. Les cris poussés et les insultes échangées ne manquent pas de l’inquiéter à mesure que les coups s’enchainent. A l’écart, elle se ronge les ongles en observant la rixe, incapable de savoir quoi faire. Elle n’a pas le cœur assez lâche pour abandonner une personne étant venue aussi généreusement à son secours, mais la possibilité que les choses ne tournent pas en son sens la font hésiter, beaucoup trop hésiter. Peut-être vaudrait-il mieux fuir et ne pas se retourner sur son chemin. Mais c’est une drôle de loyauté qui la maintient en place, contre le mur, à s’immobiliser en regardant les bagarreurs s’amocher les uns les autres. La bravoure de cette inconnue ne manque pas de lui tirer de l’admiration, surtout en constatant le désintérêt dont elle fait preuve, pour seulement secourir une petite nana égarée qu’elle ne connait ni d’Eve ni d’Adam.
Lorsque les deux hommes mis en déroute finissent par s’enfuir, la queue entre les jambes, elle s’autorise un soupir de soulagement avant de guetter la silhouette écroulée sur le macadam. Aussi courageuse soit-elle, le combat a laissé des traces peu amènes sur son visage. Mais plutôt que de s’éloigner et l’abandonner là, dégoutée, en quelques pas, elle se porte à sa hauteur, s’accroupit près de l’infortunée. L’inquiétude s’imprègne dans chacun de ses gestes, elle s’en voudrait qu’une parfaite inconnue se mette dans le pétrin pour elle et ne ressorte pas indemne de son combat. Sans s’occuper des pans de sa longue veste qui pourrait caresser le sol, elle reste près d’elle, les sourcils froncés, avec la désagréable impression d’être bien inutile dans cette situation. « Eh ! ça va ? » demande-t-elle quand même, sans trop savoir quoi faire, agitant ses doigts devant le visage de l’hargneuse, dans l’espoir d’obtenir quelque réaction de sa part. Un instant, la possibilité que celle-ci la voit comme une menace et ne s’empare de son bras pour le lui tordre la houspille, mais elle se fait taire pour mieux prendre des nouvelles de l’amochée. « T’es encore vivante, ou… ? » Parce qu’il faut dire qu’elle laisse planner le doute, étendue comme elle l’est sur le trottoir, à attendre que le temps passe, que le soleil ne finisse par la surprendre.
Malgré le soudain calme de leur rue, elle ne peut empêcher ses yeux de vadrouiller d’un bord à l’autre de la chaussée, inquiète à l’idée qu’ils ne reviennent avec des renforts. Ou qu’ils ne reviennent tout court, finalement. Et puis, il y a aussi une question de bon sens. Hors de question de rester là, quand bien même la perspective de passer le reste de la nuit étendue sur le bitume paraisse attrayante à sa mystérieuse sauveuse. « Bon, je crois qu’il faudrait pas rester là. » Elle en est même sûre, en fait. Un peu superflue dans ce genre de situation, elle tente de se trouver une utilité, dégaine des mouchoirs du fin fond de son sac. Cette pauvre femme mérite bien un coup de toilettes, vu le sang qu’elle a déversé. Mais la morgue dont elle a fait preuve l’empêche de trop s’avancer, elle préfère demander autorisation avant de faire le moindre geste. « J'peux faire quelque chose pour t’aider ? » Ce serait la moindre des choses. Elle lui doit une fière chandelle, à cette inconnue, se doit bien de lui renvoyer la pareille, même si ce n’est pas pour la défendre de ses poings. « Eh euh… merci au fait. » Un peu maladroitement, elle tente un sourire, sans vraiment savoir si l’écorchée la voit vraiment, lui porte une quelconque attention. Mais elle aura au moins fait l’effort de tenter quelque chose, de se racheter un honneur comme elle le peut.
Ça pique. Ma seule réaction, ma seule sensation avant de rire nerveusement dans ma barbe à grincer du visage. Un simple geste de la main, un coucou disant c'est rien. En soit, c'était vraiment trois fois rien. Mais de toute évidence, l'alcool parlait plus que ma conscience... « il faut plus que deux ratés pour m'achever, crois-moi ! » Une façon comme une autre de rassurer la jeune femme. Toujours mieux que de lui dire que de recevoir quelques coups ça avait un côté galvanisant chez moi. Ça, pour le coup, ça pourrait l'effrayer la miss...
J'ouvris les yeux, pommettes crispées à sentir la douleur réclamer une nouvelle tournée de whisky. Sauf qu'une nausée me montait dans le bide et il valait mieux pour l'intégrité des chaussures de la demoiselle que je ne tente pas encore de me relever. « Deux minutes... juste... vraiment... deux minutes. Ça tourne un peu trop », avouai-je piteusement, saisie d'un rire amusé. Alcool et coups dans l'bide, ça ne faisait décidément pas bon ménage...
Ses mains fouillèrent dans son sac pour trouver un mouchoir. Je le pris et essuyai ce qui devaient être des traces de sang, ou juste de saleté. Je ne peux pas vraiment discerner. « t'apprendre à te défendre ça pourrait m'aider pour la prochaine fois qu'on s'croise », la charriai-je sans décoller du sol. « Faut pas t'laisser emmerder comme ça » peinai-je à articuler sous l'effet de mon ébriété. « ou sinon on décide d'un bat'signal à afficher dans les rues de Lewisburg ! » Des divagations qui me faisaient oublier la première proposition de l'inconnue : me relever. Je n'y arriverai pas toute seule, je ne trouverai pas la motivation. Mais ma nausée semblait se tasser à ne pas bouger et rester là, juste avec elle pour me faire penser à autre chose que les effets secondaires de l'ivresse. « Que dirais-tu d'une polatouche élancée en plein vol ? » Proposai-je en signe de reconnaissance avec un air trop sérieux pour être honnête.
Elle joue les insouciantes, les grandes gueules. Ces femmes que rien n’effraie, à qui le monde montre les dents. Mais les leur sont encore plus longues. Et elle se surprend à immédiatement envier cette rage qui luit dans ces deux beaux yeux bruns, à déjà désirer avoir cette même capacité à braver tous les travers de la vie, d’elle-même, sans avoir besoin de quémander l’aide d’autrui. Alors qu’Ailish, elle se réfugie toujours derrière les autres, incapable de se défendre d’elle-même, tout juste bonne à se récrier, sans jamais n’avoir aucune portée. « J’te crois. » acquiesce-t-elle avec un sourire, amusée par sa verve, et réellement convaincue. L’air déjà passablement éméchée, elle s’est tout de même débrouillée pour mettre en déroute deux hommes. Déjà pas à la hauteur de cette version là de l’inconnue, elle s’imagine mal rivaliser, une fois sobre. Ce doit être une véritable machine. Et plutôt que de se sentir menacée, c’est la confiance qui l’étreint.
Mais elle, cette guerrière, elle se dédie et inspire, tente de retrouver foi en la terre ferme, alors que sa tête tourne et l’emmène dix pas plus loin. « T’inquiète, on a le temps. » J’espère. Elle ne voudrait pas voir revenir les deux idiots de sitôt. Mais l’état pitoyable dans lequel s’est mis la jeune femme achève de la convaincre de veiller sur elle. Les yeux oscillants entre les ombres des ruelles et le visage qu’elle s’essuie, elle l’écoute d’une oreille. L’idée fait son chemin dans son esprit, quand même, la fait doucement sourire. On aurait pu croire qu’après la dernière dérouillée qu’elle s’était prise, elle se serait tournée vers Lonàn, lui aurait demandé de lui en mettre un peu plus dans les muscles. Mais la honte plombe ses épaules, l’empêche de relever le regard vers lui, surtout pas pour lui demander son aide et apprendre à se défendre. Elle rechigne à encore une fois montrer à quel point elle a besoin de lui, besoin d’eux. Elle a toujours préféré se jouer de ses frères, trop fière, désespérée d’un jour se montrer à la hauteur. L’aide d’une parfaite inconnue est bien plus facile à accepter.
Pourtant, un soupir lui échappe bien. L’alcool fait des ravages et elle se plait à lui trouver cette excuse. « Parce que tu crois que ça m’fait plaisir de m’faire emmerder par des tocards ? » Chacun ses passions, elle peut l’admettre. Mais elle n’a jamais rien demandé, elle. Aurait préféré passer son chemin et rentrer chez elle sans histoire. Malgré la soirée qui a pris un tournant passablement fatiguant, elle tire des sourires de cette rencontre, s’amuse presque de chaque nouveau mot prononcé. La soirée l’a bien entamée elle aussi, et elle arrive même à apprécier les idées qui s’écoulent. « Ok pour le polatouche, c’est bien parce que c’est trop cute. Puis bon, au moins, personne se doutera du signal, comme ça. » Sous la plaisanterie, elle en oublie toute logique, omet les moyens techniques. Elles ne sont pas là pour ça. « Et j'te retiens. Tu m’apprendras à me défendre. » Le doigt presque menaçant, elle a une moue accusatrice, tout en avisant l’état lamentable dans laquelle la jeune femme se trouve. « Enfin… une fois que tu seras moins torchée. » Elle rit doucement, à l’aise dans ce dialogue qui s’instaure si facilement entre elles, malgré les circonstances. « J’crois qu’là t’es même pas capable d’tenir sur tes jambes. » Doux euphémisme pour celle qui ne parvient pas même à envisager l’idée de se relever, la tête trop entortillée dans les brumes de l’alcool et la violence des coups. Les deux ne font pas bon ménage. « T’habites loin ? Ou t’as une super PolatucheCar pour nous ramener ? Tu parcours la ville en volant à dos de polatuche ? » Hors de questions de la ramener là où elle crèche ces jours-ci. Elle est contente de trouver refuge entre les murs du manoir de Cahal, mais, pas folle la guêpe, elle se garde bien d’y inviter qui que soit.
(c) calaveras // vocivus
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Sujet: Re: dancing around with no control (dagmar) ☆☆
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