thunder hidden inside. (morgan)

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hold on, hold on to me. cause i'm a little unsteady, a little unsteady.

morgan & lizzy -- @x ambassadors.

les prunelles se dirigeaient inconsciemment vers le cadran. sur les aiguilles, qui semblaient bouger trop lentement. le temps qui filait, goût d'une trop longue éternité. liz, elle se sentait seule. depuis trop longtemps. un vide que morgan comblait par intermittence. elle était incapable de le libérer de ses chaines. égoïste, elle était ce poids, ce fardeau, qui retenait son oxygène. une possessivité qu'elle refusait de refréner. morgan, il lui appartenait. il était toujours là, dans l'ombre de ses pas. dévoué à une cause perdue. à cette âme en peine, qui survivait le cœur fendu. l'esprit malade, ravagé par une tornade. liz, elle ne se rendait pas compte de sa folie. les sentiments bercés par une triste symphonie. une réalité erronée qui lui faisait croire que tout pouvait être comme avant, alors qu'elle avait déjà tout réduit à néant. morgan, ce n'était plus sa moitié. mais elle avait du mal à l'accepter. à se dire qu'elle n'avait plus le droit de le tourmenter. alors, elle préférait l'ignorer. continuer d'être celle qu'elle avait toujours été. ne pas se préoccuper de lui, de ses envies. se contenter de pourrir sa vie, d'être le démon, tapi dans le noir, qui hantera ses nuits.

soupir de désolation. elle est encore seule, dans cette chambre froide, aux allures de prison. les doigts crispés s'évadent, jusqu'à la poche de son pantalon. liz, elle souffre. c'est son corps tout entier qui la supplie de l'écouter. de la drogue. encore. une simple évasion, qui était devenue son addiction. des années que ça faisait partie d'elle. des années qu'elle se greffait des ailes, pour espérer toucher le ciel. liz, elle aimait tout gâcher. faire des efforts pour revenir les saccager. c'était comme avec lui. elle le libérait, pour venir l’oppresser. l'étrangler de ses problèmes, l'étouffer de ses dilemmes. la poudre blanche se répandait sur la table, et elle était assise, face à la tentation. face à l'objet de sa douleur, de ses lamentations.

dans ses prunelles dansaient les flammes. besoin primitif de l'ingérer, tel un animal. c'était sombre dans son regard. noir. liz, elle savait qu'elle jouait avec le feu, et que le résultat serait désastreux. elle inspirait la poussière d'étoile, désireuse de rejoindre les astres et autres contrées lointaines. liz, elle voulait se défoncer, atténuer ses peines. cette plaie béante, qui ne se refermait jamais. cette déchirure, qui la bouffait, et qui ne voulait jamais s'estomper. si seulement elle était capable de chasser ce fléau. de l'abandonner, d'effacer chacun des souvenirs qui la reliait à lui.

elle n'aimait pas détruire les autres. alors elle se détruisait elle-même. refusant d'admettre son problème. ne s'entichant que de plaisir mortels. le corps animé par l'éclat lugubre de cette poudre éphémère. liz, elle traînait sa carcasse jusqu'au lit, laissant l'objet de son délit en évidence. ne prenant pas la peine de cacher sa dépendance. le bruit de la porte qui s'entrouvrait. elle souriait, roulant sur le lit. observant celui qui s'était trop fait désirer. celui qui n'aurait peut-être, jamais dû rentrer.

" j'mennuie morgan. j'espère que t'amènes de quoi me divertir. "

dit-elle en soupirant, ses pupilles sombres heurtant les siennes, avant de revenir fixer le plafond.

" j't'attendais plus. "

liz, la tempête, qui jamais ne s'arrête.

(c) calaveras.

@morgan mcgrath thunder hidden inside. (morgan) 333582577

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lizzy & morgan / take control of who you are. stay the same, don't let them change you, take control of who you are. 'cause ain't nobody gonna save you. ( @kadoline )

la solitude s'est glissée le long de son échine, rendant ses actes et mots amers. il vole au dessus des abysses. n'est plus qu'une âme vaporeuse et creuse. il se sent prit des néants qui l'ont si souvent acculer. comme s'ils s'étaient enfin emparés de lui et avaient eu ce qu'ils voulaient. la fatigue a prit le pas sur le reste, rendant ses gestes et paroles lassent, comme un écho qu'on entend à peine. impossibilité pour lui de prendre une quelconque forme. il se sent même un étranger dans sa propre vie. cumule les insomnies et les pensées houleuses afin de combler un vide. un trou béant, loger juste là, dans sa poitrine. morgan pourrait reprendre le dessus, se forcer à donner un sens à son existence mais le courage s'est dissipé. puis l'allégresse s'est immiscée. aujourd'hui, il a besoin d'un coup de fouet. d'une nouvelle lueur à laquelle se raccrocher.
enfer et damnation.
le bout du tunnel semble loin maintenant.
lizzy lui a prit un poumon. une parcelle invisible et morte de son échine, pourtant si lourde à porter qu'il sent chaque oscillation l'assommer. elle est un venin dont l'antidote n'a jamais été trouver. une culpabilité grandissant qui affecte chacun de ses traits. la quiétude s'est éprise du lendemain. au red lion, la musique bat son plein et l'argent ne cesse de changer de main. les sourires son francs et l'alcool a déjà persécuté les échines de certains. au loin, tapi dans l'ombre d'un rideau, morgan est assis. contemple le vide et s'engorge les poumons de la douce nicotine. un verre de bourbon entre les mains, il est aussi livide qu'un cadavre. aussi stoïque qu'une statue de marbre dans un musée. il n'y a que la lueur sinueuse de ses iris qui prouve qu'il est toujours en vie et qu'il fait bien partit de cette réalité. contre ses habitudes, l'irlandais met un temps fou à finir son verre. broie le temps de ses méandres pour ne pas à avoir à rejoindre cette foutue chambre. cellule de ses remords et d'un passé, il se sent prit au piège dans sa propre maison. mais la fatigue pointe le bout de son nez ainsi que le fond du cristal lorsqu'il s'abreuve de la dernière gorgée. une bouffée de fumée avant que sa carcasse de ne réanime et du bout de ses doigts, il écrase le mégot fumant dans le fond du cendrier. retrouve le sol de ses deux pieds. sa main se fraye un chemin à travers ses mèches blondes, les remet en place sur l'arrière avant qu'une large inspiration ne lui donne le courage nécessaire. si autrefois trouver refuge dans sa chambre était un besoin vital, aujourd'hui, ce n'est qu'un amas de poussières dont il se passerai bien de visiter. mais les promesses silencieuses sont les plus difficiles à évacuer. alors, lentement, il traine son échine à travers le red lion. ondule dans la foule sans jamais bousculer une seule âme jusqu'à ce que ses phalanges n'attrapent la poignée et que son corps se laisse happer par les démons affamés. automatiquement, ses iris bleutées trouvent la silhouette de liz. allongée sur le lit, l'air ailleurs et le sourire amusé collé à ses traits. il ferme la porte dans son dos, inspire une nouvelle fois, les sourcils froncés. ne calcule pas tout de suite la cocaïne étalée. dans un silence de plomb, sans même lui répondre, morgan se défait de sa veste, la jette un peu plus loin. là, à l'abandon, comme tout le reste. un pas puis un deuxième avant que ses sourcils ne se froncent, constatant les fines particules de poudre blanche entachant un coin de son bureau. tu déconnes ? tu sais que ça devait arriver. l'ennuie a bien vite été dissiper. tout comme ses bonnes résolutions lorsqu'elle s'est pointée. il frotte frénétiquement son visage, ses paupières. cligne plusieurs fois des yeux pour être certain de voir la chose en son entièreté. putain. tu fais chier sérieux. quelle idée aussi d'enfermer une junkie au sein du casino. l'épicentre même de la distribution des sachets blancs. ça siffle entre ses dents et déjà, mcgrath a cessé de la regarder. dépiter. ce n'est pas vraiment une surprise. comme si il s'y attendait. les alarmes étaient là mais l'irlandais a préféré les faire taire, noyer dans l'espoir vain qu'elle s'en sortirai. d'un geste vif, il se saisit des derniers lambeaux du crime et tourne sa carcasse abimée vers la brune hébétée.
céder à ses caprices n'est plus envisageable.
ça n'a aucun impact.
foutue junkie. il n'arrive pas à contenir ses mots. sait que le retour sonnera comme une tempête. un vent qu'il a déjà bravé et qui pourtant, détruit tout sur son passage. les traits du visage tirés, il tend à la brune le sachet sans pour autant avoir l'envie de lui donner. explique moi ce que t'es venue faire ici si c'est pour replonger chaque fois que tu t'ennuie ? un de ses sourcils se haussent tandis qu'il sent la colère grondée. trop longtemps, morgan s'est laissé consumer. trop longtemps, il a fait taire la moindre de ses pensées et les villes vipères le blesser. maintenant, la coupe est pleine et il sent le vent tourner. aux chiottes tes conneries. l'irlandais commence à se retourner et entrouvre la porte de la salle de bain afin de se délester de la poudre démoniaque qui lui a prit, y a déjà une éternité, la seule femme qu'il n'est jamais aimé.

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morgan & lizzy -- @x ambassadors.

enfermée dans sa prison dorée, elle laissait les monstres la dévorer. cette petite voix malsaine qui lui suggérait toujours de recommencer. de nourrir son corps de cette poudre argentée. liz, elle n'était pas assez forte pour tenir ses résolutions. pour ne pas se laisser influencer par son corps en ébullition. morgan, il allait et venait. comme un vent doux et chaud qui la réchauffait. devenant parfois cette brise gelée, terminant de tout balayer. il avait beau s'occuper d'elle, lui offrir une épaule sur laquelle se reposer. ça ne suffisait jamais. liz, elle était foutue. guerrière à genou sur le sol, qui s'avouait vaincue. elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, rien ne semblait expliquer sa souffrance. liz, elle avait le cœur en mille morceaux. le palpitant lacéré, d'avoir abrégé la vie de ce fœtus. de son bébé. plus rien ne semblait la détruire aussi fort que cette pensée. pas même les mots brûlants de morgan à son encontre, lorsqu'il la voyait ingérer son poison. y'a plus rien qui pouvait lui faire plus mal que cette culpabilité. la même que lui portait, vis-à-vis de son corps ravagé. liz, elle avait déjà tout perdu. le fruit de leur amour. leur amour. tous ces souvenirs adolescents, qui devenaient beaucoup trop lourds.

morgan entre dans sa tanière, tel un démon qui jaillit des ténèbres. une image en noir et blanc, sortie d'une vieille cassette. l'air épuisé, lessivé. le squelette agonisant, se traînant difficilement dans cette pièce où leurs mots semblaient insignifiants. morgan, c'était son défouloir. celui qu'elle accablait de son venin quand elle ne voyait que du noir. celui qu'elle torturait de son plein gré, pour exprimer l'agonie de son cœur qui brûlait. ses orbes bleutées venaient sans tarder, à la rencontre de son regard névrosé. liz, affalée sur les draps froissés, attendant patiemment d'éveiller ses mauvais côtés.

" t'avais qu'à revenir plus tôt. j'en ai marre de t'attendre à chaque fois. "

une possessivité qui n'avait pas lieu d'être, mais qui ne voulait jamais disparaître. liz, c'est tout naturellement qu'elle faisait de lui sa propriété. le responsable de tous ses maux, de tous de ses excès. son sourire s'estompait lorsqu'elle entendait le mot de trop. celui qu'elle détestait. celui qui résonnait trop fort dans son cerveau.

" la faute à qui ? "

haussement de sourcil, elle finissait par dévoiler ses crocs acérés. le regard amusé, elle lui renvoyait toujours le poids trop lourd de sa culpabilité. le tenant pour responsable de ses méfaits. de sa vie brisée qui n'avait rien d'un conte de fées. liz, elle hochait la tête, l'encourageant à se délester du sachet.

" c'est pas grave, t'as déjà foutu toute ma vie en l'air. tu peux bien jeter le reste dans les chiottes. "

lorsqu'il tentait de la sauver, il éveillait ce qu'il y avait de pire en elle. lorsqu'il voulait la préserver, il se retrouvait face à un mur, qu'il ne pouvait pas contourner. liz, elle ne se rendait pas compte de la gravité de ses actes. de ses paroles acides, qui avaient toujours trop d'impact. elle marquait un silence, s'asseyant au bord du lit, l'observant jeter l'objet de son délit.

" tu m'évites morgan. et j'déteste ça. comme avant. t'as toujours été en demi-teinte. à moitié là, à moitié absent. "

ses prunelles s'assombrissaient, ne quittant pas son regard glacé. morgan, elle voulait lui faire mal. lui rappeler qu'il n'avait pas toujours été présent. son esprit criant intérieurement qu'il n'avait pas su la protéger. pas su la préserver, d'une addiction qui ravageait son corps tout entier. de cette poudre, qu'on lui avait mis bien en évidence sous le nez.

j'veux pas. j'refuse. j'suis incapable de parler de toi au passé. comme privée de mon âme, à l'idée qu'tu puisses m'abandonner. depuis des années, j'suffoque, j'suis asphyxiée. j'étouffe. reste là. même cinq minutes. dis moi que ça va aller, que t'es toujours là même si j'te méprise, même si j'te fais mal.

(c) calaveras.

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