a girl is a gun. ; morgan

you tell me i lost it and tell me i'm off. i won't fight with you girl. know that you're right and know that i'm wrong. -- @two feet

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l'indécence, pourrie jusqu'à la moelle, lorsque ses doigts effleurent lentement l'écran de son téléphone. bercé par la bulle de la solitude, l'âme tapit dans l'arrière boutique du red lion, c'est un sourire amusé qui en premier, illumine l'obscurité de ses méfaits. il secoue la tête vivement de gauche à droite avant d'inspirer un grand coup, rangeant l'objet du délit dans le fond de sa poche de jean. l'heure est tardive et la nuit s'est déjà tassée parmi les ombres. loger dans un coin de son esprit en mal d'un sommeil. il relève son échine du bord de son lit, prend quelques secondes pour mener à bien une réflexion sur le fil. un second souffle revendiqué avant que ses pas ne l'emmènent au loin. dans son sillage, l'odeur de la chute en prémices d'une dévotion à peine voiler. il broie l'absence pour l'avoir trop longtemps fait perdurer. l'irlandais ne semble même pas oppresser à l'idée de la rejoindre dans sa tour dorée. pourtant, il s'était juré de ne pas y remettre un pied. assoiffé est le corps en suspens et il prend sa liberté au détour de quelques lampadaires illuminés. balaye la distance imposée jusqu'à pénétrer le lieu maudit et oublié.
la porte derrière,
la tête baissée.
morgan ne regarde même pas le type qui lui ouvre, se contente d'avancer dans un silence de plomb parmi les immenses couloirs que compte l'hôtel. les chaleurs pointent le bout de leur nez et c'est le corps en berne d'une suffocation primaire, que mcgrath pousse la porte de sa chambre sans prendre la peine de frapper. ses pupilles trouvent aussitôt refuge sur l'ombre de la silhouette affinée derrière le paravent, suivant ses mouvements comme un aimant. d'un geste délicat, il finit par fermer dans son dos. murmure suspicieux de celui qui ne veut pas se faire prendre. il est en terre ennemie. même ses pas semblent feutrés à travers la moquette de l'immensité. un sourire en coin se dessine. elle a les idées lugubres, la démarche chaloupée. pour toutes les fois où vous avez oublié de vous aimer. toi aussi. il la défit. tourne en rond sans jamais l'approcher. bouffe chaque courbes de son échine de ses pupilles bleutées. il l'avait attendu, de nombreuses fois, dans cette baraque aux souvenirs bafoués par leur insolence indolore. elle n'est jamais venue. et lui, cède aux premiers balancés. mais ne pose pas un pied en dehors de cette limite, en cette nuit, si mince qu'ils pourraient la briser. le pulpe de ses doigts trouvent refuge sur le marbre d'un meuble, lisse sa surface. il joue de leur désobéissance. le lieu sacré, pas encore bafoué. un certain charme à le garder ainsi, comme si ce droit ne lui était pas permis. il garde en mémoire la photo envoyés. plissant les yeux pour contempler, sous le tissu voilé, les courbes dissimulées. tu comptes m'offrir un verre avant ? sa voix brise l'écho du silence, percutant de plein fouet les murs oscillants de l'hôtel. avant que sa carcasse ne se dépose sur un fauteuil. nonchalant. il a élu domicile ici, se sent comme un loup dans sa tanière. le corps tassé dans le fond du siège, il ne quitte pas hera des yeux. la dévore comme s'il l'avait déjà touché.